Votre cœur l’a compris : – ces enfants sont sans mère. Plus de mère au logis ! – et le père est bien loin!…
Tiré d’un poème d’Arthur Rimbaud «Les étrennes des orphelins» (Premiers poèmes).
Pour une première puisque la Ligue posait ses tréteaux cette année au Casino de la Mamounia… Ce fut donc une première et une réussite parfaite ! la Direction de RRI Maroc (Grand Casino de la Mamounia) offrait le dîner de gala annuel de cette association caritative. J’évoquerai tout d’abord la Présidente de la LMPE/ Marrakech qui contre vents et marées chaque année, et au quotidien surtout… défend son pré carré et ses «enfants» ; je veux parler de Lalla Bedra Alaoui Benslimane… toujours élégante, pugnace et tellement diplomate… L’autre idée finalement que je me fais du Maroc ou que je voudrais conserver, qu’elle veuille bien m’excuser de la placer sous les feux du projecteur malgré son désir de discrétion, elle le mérite amplement… Rendons à César, ce qui appartient à César !
Côté carnet mondain, au milieu d’une belle assistance et une forte représentation de la communauté résidente étrangère… ! j’y distinguai Moulay Zine el Alaoui et son épouse, le consul de Grande-Bretagne à Marrakech et son épouse Fatima Zkhiri, Monsieur M’barek Bouadani antiquaire à la Mamounia. Complet cravate, robe de cocktail… complétaient le tableau d’une soirée de qualité placée sous le signe du bon ton, installé pour l’apéritif au rez de chaussée à deux pas de l’enfer du jeux… je veux parler des tables et autres manchots de service ! Etablissement comble à 22H -formation orchestrale discrète distillant des standards français et américain. On regrettera tout de même que les voilages en tergal d’un gris morne décorant cette superbe salle de casino ne soient changés ou nettoyés de temps à autre ? -Dîner au premier étage en mezzanine avec vue imprenable sur la salle, moquette épaisse, table de qualité argenterie à profusion et nappage blanc épais, service impeccable et bien ordonné, le plat chaud qui arrive vraiment «chaud» ce qui n’est pas toujours évident! dans ce type de soirée et le nombre de convives attablés…
En amuse-bouche Nem aux légumes croustillant pour suivre une terrine de poisson -tranche de saumon mariné aux herbes et mousse d’avocat- fin en bouche rafraîchissant : un régal.
Ensuite une roulade de volaille de Bresse nappée d’une crème de foie gras et morilles plat délicat, association de saveurs précises et équilibrées… accompagnée d’une garniture de potimarron surprenante ( potiron et marron en purée), pour clôturer un assortiment de tartes maison dont une «la tarte au chocolat»… à réclamer à corps et à cri lors de votre prochain dîner ! Service du vin effectué dans des paniers à vin ! le sommelier connaît son affaire, c’est à noter… un excellent «S» de Siroua rouge légèrement chambré comme il se doit. Surprenant restaurant du «Casino» qui nous pousse du coude… et nous chuchote à l’oreille au milieu de toutes ces offres exotiques qui font flores à Marrakech… mais aussi à Casablanca! «Servez classique, mangez vrai!» y’a que ça de vrai… Côté spectacle à noter…
Un prestidigitateur décoiffant et flegmatique «Babidan» travaillant en «close up» à table devant les invités, transmutant devant une assistance médusée et admirative le papier journal en papier monnaie, les pièces de monnaie en argent… en or -en ces temps de vaches maigres, une adresse à conserver sans nul doute!-
Une vente aux enchères organisée par la Sté Eldon & Choukri sise à Casablanca clôturat cette soirée de bienfaisance qui vit quelques belles pièces adjugées dont une superbe paire de vases émaillés travail austro hongrois du 19ème siécle, une huile sur panneau par Albert Pilot «Vue de Venise», et un superbe kilim «Les mosquées du Maroc» entre autres.
• Pandore
