“Mieux montrer le cinéma marocain”

ALM : Le Maroc a été choisi pour participer à la rubrique « Tous les cinémas du monde» du 58ème Festival de Cannes. Quelles sont les retombées de cette initiative pour l’avenir du cinéma marocain ?
Nour-eddine Saïl : Nous avons été présents à Carthage, au Fespaco (Ouagadougou) ainsi qu’en Corée du Sud. Cannes est un peu l’aboutissement de ces efforts qui visent à mieux montrer le film marocain et les talents marocains. A Cannes, beaucoup de contacts ont été pris entre les professionnels du Maroc et nos homologues du monde entier. Et cela en soi constitue un objectif important. Je suis très content du contact qu’il y a eu entre Zakia Tahiri et deux producteurs français pour la réalisation de son prochain long-métrage, comme je suis content de trois ou quatre propositions de rôles qui ont été faites à Mouna Fettou ainsi que des promesses de co-production faites à Ahmed Boulane pour son prochain film. Et ce n’est qu’un début…

Le cinéma marocain s’est-il bien défendu devant le public de Cannes ?
Le cinéma marocain est allé se présenter à un public averti constitué essentiellement de professionnels. Les trois longs et 7 courts-métrages que nous avons présentés ont été extrêmement appréciés par le public de « Tous les cinémas du Monde ». Les directeurs du Festival international de Bruxelles et du Festival de San Sebastien d’Espagne sont déjà demandeurs de l’organisation de quelque chose de similaire chez eux cette année-même. J’y pense sérieusement. 

A la veille de l’inauguration du programme « Tous les cinémas du monde », le 14 mai 2005, le Centre cinématographique marocain (CCM), avec l’aide de l’Office national marocain de tourisme (ONMT), a organisé une soirée haute en rythmes et couleurs locales. Quels effets souhaitiez-vous obtenir de cette soirée ?
On a fait un effort particulier, grâce à l’efficacité et la rapidité de l’ONMT et de son DG Abbas Azzouzi,  pour que le Maroc soit apprécié aussi pour sa gastronomie et son art de bien recevoir. La soirée que nous avons organisée a donné à notre participation une saveur particulière, d’autant plus qu’elle a été marquée par la présence d’un millier de festivaliers, dont des personnalités du cinéma international. Tout ce beau monde a pu apprécier la cuisine, les rythmes et autres traits du génie marocain. Cette soirée a été rehaussée par la participation de deux DJ marocains installés en France, Abdel et Cut-Killer, qui ont égayé les festivaliers de 21H00 à 2 heures du matin. Quant à la présence de Jamal Debbouze durant toute la soirée, c’était vraiment la cerise sur le gâteau.