Le code de construction parasismique a classifié les bâtiments selon leur niveau minimal de performance requis. Une performance qui dépend essentiellement « des conséquences socio-économiques des dommages qu’elle aurait pu subir en cas de séisme.
L’évaluation de l’importance de ces conséquences est reliée essentiellement à la nature de l’usage du bâtiment et à son intérêt pour le pouvoir public». Et c’est pour ces raisons que le RPS 2000 répartit les bâtiments selon leur usage principal en deux classes de priorité. A chaque classe de bâtiments correspond un facteur d’importance ou de priorité qui est, signalons-le, un facteur additionnel de sécurité. Toutefois, précise la loi, le maître d’ouvrage peut surclasser un ouvrage particulier par sa vocation.
La première classe concerne des bâtiments dits d’importance vitale. Il s’agit notamment de constructions destinées à des activités sociales et économiques vitales pour la population et qui devraient rester fonctionnelles, avec peu de dommage, pendant le séisme. C’est l’exemple des constructions de première nécessité en cas de séisme comme les hôpitaux, les établissements de protection civile, les grands réservoirs et châteaux d’eau, les centrales électriques et de télécommunication, les postes de police, les stations de pompage d’eau ainsi que toutes autres constructions publique, telles que les établissements scolaires et universitaires, les bibliothèques, les salles de fêtes, les salles d’audiences, de spectacles et de sport, les grands lieux de culte, les établissements bancaires, entre autres. Entrent également dans cette catégorie les constructions destinées à la production ou au stockage des produits à haut risque pour le public et l’environnement.
La deuxième classe de bâtiments concerne pour sa part tous ceux à usage d’habitation, de bureaux ou commercial. Ces deux classifications prennent également compte de la ductilité des constructions ou leur capacité de dissiper une grande partie de l’énergie sous des sollicitations sismiques. Trois niveaux de ductilité sont ainsi définis selon le comportement du bâtiment face à la secousse. Un classement qui part des structures peu ductiles, conformes au règlement, aux constructions à grande ductilité qui restent très fragiles face à la moindre secousse tellurique. Chaque niveau traduit la capacité de la structure à dissiper l’énergie provenant du séisme.