Lamia ou Lamiela, comme ses proches aiment l’appeler, a enregistré un single en hommage à la star américaine Joséphine Baker. À l’occasion du centième anniversaire de la mort de cette artiste aux nombreux fans, Lamia a enregistré la version soul de la célèbre chanson « J’ai deux amours ». Ce single devrait servir de prélude à un spectacle que le mari de Lamia, le journaliste français Hervé Meillon veut réaliser. Cette initiative est perçue par Lamia comme une véritable aubaine. Enfin, elle aura la chance qu’un grand nombre de spectateurs assistent à son concert. C’est la porte vers l’évolution de sa carrière.
Lamia rêve de la scène. Cette chanteuse ayant pourtant commencé sa carrière il y a de cela une dizaine d’années, n’a pas encore eu l’occasion d’y accéder. « J’aimerais pouvoir réaliser un grand concert et qui va rassembler une foule immense », déclare Lamia. Cette chanteuse, à la voix soul, n’a pas encore participé à des spectacles grand public. Pour l’instant, Lamia se donne à fond lors des soirées dans des pianos-bars. Une ambiance dans laquelle Lamia a montré ses multiples talents musicaux en interprétant des grands classiques de Jazz, de Soul.
Ainsi des chansons telles que « New York New York » ou « La vie en rose » Edifh Piaf font partie du répertoire fétiche de Lamia. Des chansons qu’elle interprète d’ailleurs en ce moment au piano-bar le Zanzibar de l’hôtel Tikida Garden d’Agadir jusqu’au 31 août. Même si se produire ainsi dans des espaces à public restreint ne la dérange pas, le rêve de Lamia est néanmoins de se produire sur une grande scène que ce soit ici au Maroc ou ailleurs. Mais la chanteuse ne veut pas se faire trop d’illusions quant à faire carrière au Maroc. Si Lamia n’est pas suffisamment médiatisée, c’est dû selon elle, à une absence de politique d’encouragement des artistes au Maroc. « Il y a quelques années, j’avais enregistré un CD avec l’aide d’un Français ami à moi, mais malheureusement cet album n’a pas été diffusé et est tombé dans les oubliettes ». Lamia parle ici de la difficulté de commercialiser la chanson au Maroc.
Cependant, elle est heureuse de constater qu’il y a des manifestations du style Studio 2M et la création de plusieurs festivals. Des activités qui servent à encourager les jeunes talents artistiques. Mais Lamia, quant à elle, considère qu’elle n’a plus l’âge de participer à ce genre de casting. La chanteuse préfère mener son train de vie doucement, même si elle n’est pas très diffusée. Née en 1974 à Casablanca, Lamia s’est vu emprunter une route dans laquelle elle ne pensait pas être prédestinée. Elle a fait des études scientifiques et a par la suite intégré une école canadienne d’informatique et d’électronique. Elle devait donc normalement poursuivre ses études au Canada mais, ironie du sort, le diplôme n’était pas reconnu. Lamia est donc restée au Maroc.
Son petit rêve d’enfant, c’était de faire du cinéma. « Au départ, à mon plus jeune âge, je voulais à tout prix escalader les marches du succès dans le 7ème art » explique-t-elle. Mais le destin en a décidé autrement. Sa passion pour le chant s’est manifestée à l’adolescence et a pris le dessus sur le cinéma. Cette passion a été plus forte. Encouragée par son cercle d’amis et ses parents. Ils appréciaient sa voix qu’ils assimilent à celles de grandes stars du Jazz.
Ainsi, Lamia continue sur cette voix de la musique qu’elle a apprise de manière autodidacte. Lamia n’a pas étudié la musique au conservatoire. Répondant à une question d’une journaliste d’un magazine de la place, concernant la façon avec laquelle Lamia entraîne sa voix, elle répond : « je ne travaille pas ma voix » Et d’ajouter : « non pas parce que je suis paresseuse, mais c’est parce-que je ne suis pas parvenue à trouver un bon professeur ». Ainsi Lamia travaille sa voix toute seule « à l’instinct » précise-t-elle.
Comment Lamia arrive-t-elle à connaître comment dépasser ses erreurs pour évoluer sans professeur ? Elle se veut rassurante : « je connais mes limites et mon objectif est de les dépasser ». Mais elle est consciente du fait qu’elle doit trouver un bon professeur pour perfectionner ses techniques de chant ». Entre-temps, Lamia s’entraîne à travers les différents shows qu’elle anime dans des pianos-bars ou dans des soirées privées.
Aujourd’hui, Lamia est installée en Belgique avec son mari et fait des allers-retours au Maroc. Une fois qu’elle aura achevé sa prestation à Agadir, cette chanteuse retournera en Belgique pour se consacrer au projet du spectacle en hommage à Joséphine Baker. Un spectacle qu’Hervé Meillon projette de le diffuser sous forme de DVD musical. Un projet ambition et qui séduit d’autant plus Lamia. Cette chanteuse compte bien sortir des cercles retreints pour atteindre le grand public et pour gravir les marches du succès modial. Qui sait peut-être que Lamia aura un sort semblable à celui de Jospéhine Baker. Le succès de cette chanteuse avait tardé à voir le jour, mais ce retard a été rattrapé.
Joséphine Baker a eu une réussite sasn précédent. Cette artiste est aujourd’hui inscrite dans les annales de l’histoire de la Soul music. Lamia pense alors qu’elle doit être patiente et que si elle n’est pas très connue aujourd’hui, elle finira bien par le devenir un jour. Sur les traces de Joséphine Baker, Lamia poursuit sa voix et espère drainer au fil du temps une foule de spectateurs de plus en plus nombreuse. Encore un rêve d’une chanteuse sereine.














