Connaissez-vous ceux qui ont fait doper l’audimètre de TVM ou plus encore de 2M, l’applaudimètre des salles obscures, ou des salles de théâtre ? Au fil des apparitions cathodiques, ou des représentations scéniques, ils auront sans doute réussi à se faire connaître.
Et reconnaître. Mais ce que vous ne savez peut-être pas, c’est que ces visages qui font aujourd’hui rayonner nos petits et grands écrans, et qui apportent le bonheur aux amateurs de théâtre, sont des anciens lauréats du Festival international du théâtre universitaire de Casablanca (FITUC). Souvenez-vous de l’héroïne de la pièce de théâtre « Salha », qui avait remporté il y a quelques années le Grand prix du FITUC ? Il s’agit, en effet, de Saïda Baâdi. L’une des actrices les plus en vue aujourd’hui. Hanane Ibrahim, l’une des actrices les plus sollicitées par les cinéastes, doit également sa révélation au FITUC. Son passage imposant dans la pièce « Roi Lear », de Shakespeare, présentée par la troupe de la Faculté des lettres Aïn Chok, l’a propulsée sur le devant de la scène.
Redouane ReChouk, vedette de la pièce «Zanka 14 », ou encore son collègue Abdellah Chicha, y sont également passés par là. S’ils ont réussi à installer une tête à la télé, ils ont surtout percé ailleurs. Redouane Re-Chouk, en particulier, est devenu un habitué du Théâtre Zuidplein de Rotterdam, pour ne citer que cette ville où l’acteur a l’habitude de se produire. Hind Saâdidi, vedette de la pièce « B’nat Lalla Mennana », adaptation du célèbre texte « La Maison de Bernarda Alba » de F. G. Lorca, n’a rien à envier à ses collègues précités, pas plus que Houda Rayhani, Bouchra Ijork, Jawad El Khawdi, Saâd Tsouli, Mohamed Ayad… Ces acteurs qui sont maintenant sous les sunlights ont d’abord fourbi leurs armes sur la scène du FITUC, après avoir bénéficié de multiples stages de formation à l’art dramatique, et avoir été rodés et érodés par tant d’années de compétition… En dehors de la scène, certains qui occupent aujourd’hui des postes d’animateurs dans les centres culturels, ou à la télévision, y sont également passés par là. Ils ont tous appris l’art de la communication, et de l’animation, à l’époque où ils étaient des membres des comités d’organisation du FITUC.
Établissement des plateaux-programmes, des listes de transport, recherche de sponsoring, logistique, hébergement, accueil, encadrement ou animation des ateliers de théâtre, des rencontres-débat… Ce sont là quelques métiers qu’ils ont appris sur le tas, lors des éditions successives du FITUC. Rappeler ces faits maintenant, c’est rendre au FITUC ce qui appartient au FITUC. Mieux, c’est un devoir. Voire. Une obligation. Alors que les détracteurs de ce grand festival sont toujours à l’affût, il incombe de rétablir la vérité.













