Démarrer l’année sur une pensée de Rabelais ! il faut le faire… «le rire est le propre de l’Homme».
A en juger la tête qu’affiche nos contemporains en tous lieux, tous endroits et tous pays (en vertu d’une contagion universelle)… le rire n’est plus au menu des us et coutumes du jour. Il est même de bon ton désormais d’afficher un air morose, voir funèbre qui sied désormais à la dignité du millénaire… Le rire -franc, naturel, expansif, décapant- comme celui que j’essaie de cultiver est nettement hors de propos. Mon bon vieux rire d’antan «à gorge déployée» n’est plus de saison ! Le «qu’en dira t’on» a pris le pouvoir et les convenances nous interdisent l’usage même médical du RIRE ! Les jocrisses en trépignent d’aise!
Joies incontournables du consensus mou, de la pensée unique et sérieuse… le rire est donc banni de nos conversations, on nous bassine sur des sujets profonds tels «l’influence de la chute des feuilles en automne sur la vie sexuelle du hanneton» sujet qui nous tiens globalement en haleine… Le règne des raseurs impénitents s’installe ! Alors qu’il était une époque où placer les rieurs de son coté vous gagnait l’auditoire… désormais pour grimper dans l’échelle sociale et s’assurer une place au soleil, il faut afficher une mine déconfite, dans la série cadre dynamique affairé ! bardé de multiples diplômes en quête d’un statut social…
La tragédie serait elle plus facile «à vivre» que le vaudeville ? Désormais ce sera donc le poseur raseur, le pédant sérieux qui mènera la danse? encore un drôle de brouet qu’on nous mitonne…
Les farceurs meurent généralement du «cœur», rarement les tragédiens !
• Pandore
