Prenant à partie le procureur du roi, qui souhaitait le faire transférer de la prison de Nivelles (centre) à celle de Forest, dans l’agglomération bruxelloise, pendant la durée du procès, M. Trabelsi a menacé de « reprendre son appel » si une telle décision devait être appliquée.
« A Forest, c’est l’enfer », a déclaré Nizar Trabelsi, en se plaignant notamment d’y avoir été enfermé dans sa cellule 24h sur 24h, de ne pas pouvoir dormir ni lire ses notes pour préparer sa défense.
Le président de la cour d’appel, le juge Pierre Saint-Remy, a estimé que cela n’avait rien à voir avec le procès. Son avocat de Nizar Trabelsi, Me Didier de Quévy, a souligné que son client était « dans tous ses états » à la perspective de regagner la prison de Forest, un scénario qui a été finalement écarté. Nizar Trabelsi, un ancien joueur de football professionnel passé sous la coupe du chef d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, comparaît aux côtés de neuf des 18 islamistes ayant été condamnés en même temps que lui en septembre dernier par le tribunal correctionnel de Bruxelles.
A l’époque, le tribunal avait acquitté cinq autres accusés. Arrêté deux jours après les attentats du 11 septembre 2001, M. Trabelsi a été condamné notamment pour avoir préparé un attentat-suicide à l’explosif contre la base militaire belge de Kleine Brogel (nord-est), où sont déployés des militaires américains. La première audience du procès, qui devrait durer jusqu’au 5 mars, était prévue mercredi mais elle a dû être reportée d’une journée en raison d’une grève des policiers belges empêchant le transfert des prévenus.