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Maroc-Suisse, l’événement raté

© D.R

Le président du Comité Morocco 2010, Sâad El Khettani, est en colère. Et il y a de quoi ! Mercredi dernier, contre la Suisse, le Maroc a, certes, gagné par 2 à 1, mais risque de perdre des points dans sa course pour l’organisation de la Coupe du Monde 2010. Et pour cause : la mauvaise organisation de la rencontre Maroc-Suisse.
Une rencontre pas comme les autres. Une sortie médiatique qu’il ne fallait pas rater. Elle qui s’inscrit dans le cadre de la promotion de la candidature de notre pays à l’organisation de la Coupe du Monde 2010. Euphoriques après l’exploit des Lions de l’Atlas à la CAN 2004, nos responsables croyaient avoir accompli leur mission. Ils ont fêté, avec tambour et trompette, comme tout le monde, le retour triomphal des « Champions des coeurs », mais ils ont oublié, en fait, qu’il y avait, quarte-huit heures plus tard, un autre rendez-vous à prendre aussi au sérieux. Car ce jour-là, le Maroc n’avait pas un seul adversaire, en l’occurrence la Suisse. Il y en avait d’autres, hors du terrain, surtout l’Afrique du Sud et l’Egypte.
La Suisse, où il y a le siège la FIFA, pays qui soutient notre dossier, pays d’origine de Joseph Platter, qui n’est autre que le président de la plus grande instance footbalistique de la planète, a été déçue, non pas de notre niveau de football, car les hommes de Fethi ont dominé leur adversaire, mais de notre organisation et de la manière avec laquelle on l’a traité. Il suffit de voir la presse Suisse qui parle du « mépris », dont a été victime son équipe, venue, pourtant, avec tous ses pros qui évoluent dans les grands clubs européens. On imagine l’impact de tout cela sur notre candidature. Surtout que ce jour-là, à Rabat, mais aussi à Casablanca car tout le monde était déboussolé, il y avait plus de 50 journalistes, représentant les différents médias, venus de plusieurs pays, Allemagne, Norvège, Danemark…. Devant jouer contre l’équipe finaliste de la CAN, prévu depuis bien longtemps, l’équipe helvétique s’est vue proposer l’équipe nationale « B », le Raja, avant de se mettre d’accord, la veille du matche, sur l’équipe « B », menée par l’entraîneur des juniors Fethi Jamal. « J’ai rassemblé les joueurs comme prévu, mais on m’a appelé pour me dire de les libérer, avant de me rappeler, mardi à 17 h, pour me dire de rassembler à nouveau les joueurs », tient à rappeler ce dernier. Décision de dernière minute qui a été fatale.
Résultat : une équipe de Suisse, qui se prépare à l’Euro 2004, peu motivée, un complexe, presque vide, qui s’explique essentiellement par l’absence de nos stars et la non-médiatisation de l’événement. Encore une fois qui est le responsable de ce scandale ?. Contacté par « Aujourd’hui Le Maroc», Abdellah Ben hssaïn, trésorier de la Fédération royale marocaine de football, a expliqué que « la décision, de ne pas faire jouer l’équipe nationale A, a été prise par le président de la FRMF, lui-même». Avant d’ajouter « J’aurais souhaité qu’il ait une réunion avant le matche pour mettre les cartes sur la table et que ce soit réglé de manière professionnelle», a précisé, ce dernier. Interrogé, Badou Zaki a, de son côté, fait savoir qu’il n’était pas au courant de cette rencontre. « Avant le départ de l’équipe nationale en Tunisie, l’entraîneur Badou avait émis une certaine réserve quant la date choisie pour cette rencontre », a souligné Ben hssaïn.
Dans l’organisation, les petits détails, ça compte. Et quand ça dérape, ça fait mal. Nos dirigeants, le savaient très bien, pourtant, rien n’a été fait pour que l’événement soit à la hauteur de notre ambition. «Ce cafouillage a été malheureux. Je n’ai pas compris ce qui s’est passé. Cela est dû au fait qu’il y a plusieurs centres de décision», a déclaré Ben hssaïn avec consternation.
Ce qui s’est passé, mercredi soir face aux Suisses, n’a qu’une explication et une seule, l’absence d’un travail collectif, d’un travail de coordination, non seulement entre les membres de la FRMF, mais aussi entre celle-ci et le comité Morocco 2010.
Ce scandale montre, encore une fois, la manière avec laquelle travaillent nos dirigeants. Chacun fait ce qu’il veut, quand il veut et comme il veut. L’organisation n’est pas aussi simple que cela. C’est un travail d’équipe. Et le meilleur exemple, celui de l’équipe nationale, finaliste de la Coupe d’Afrique des Nations.

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