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Affaire Slimani-Laâfora : Comptes et mécomptes

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L’affaire Laâfora-Slimani n’a pas livré tous ses secrets. Le juge d’instruction près la Cour spéciale de justice (CSJ) à Rabat a entamé l’instruction du dossier. Et quel dossier ! L’affaire principale risque de se noyer dans les affaires qui sont en train de surgir comme des poupées russes à mesure de la progression de l’enquête judiciaire grâce à l’audition programmée des témoins comme le promoteur irakien Mohamed Wahib qui avait porté plainte contre Abdelmoughit Slimani en décembre dernier.
La tourmente judiciaire ne s’arrêtera pas au premier groupe de 20 personnes que la CSJ a décidé de poursuivre. D’autres prévenus pourraient les rejoindre. On parle déjà d’un entrepreneur très en vue à Casablanca dans le domaine de l’immobilier qui risque de partir en maille avec la justice. Pour le moment, la Brigade nationale de la police judiciaire (BNPJ) n’a pas été saisie par le juge d’instruction de la CSJ pour un complément d’enquête avec d’autres personnes.
Accusé d’avoir monté et nourri un système de pillage des finances de la commune des Roches Noires dont il était président par un jeu de projets bidon jamais achevés comme Al Faouarate et Oulad Ziane, Abdelmoughit Slimani est livré à lui-même dans sa cellule de la prison de Salé où il est détenu depuis mardi 17 février. Le beau-frère de Driss Basri acceptera-t-il de gaieté de coeur d’être le meilleur fusible de ceux qui ont couvert les scandales financiers où il est soupçonné d’avoir trempé ?
Ex-gouverneur de Aïn Sebaâ-Hay Mohammadi, Abdelaziz Laâfora est plus solitaire que jamais. Grillant cigarette sur cigarette, l’ancien pilier de l’ancien système à Casablanca est visiblement très nerveux. On le serait pour moins que ça… M. Laâfora qui est dans le même état d’esprit acceptera-t-il à son tour de porter tout seul le chapeau ou s’avisera-t-il de tout déballer ? Une chose est sûre : il n’était pas le seul, tout comme son compagnon d’infortune, à avoir profité de la toile complexe des prébendes et autres détournements de fonds sous couvert de projets mis en place dans la capitale économique au début des années 90 pour s’enrichir de manière indue au détriment de la collectivité.
C’est dire que les juges de la CSJ ont du pain sur la planche. Appelés à démêler un écheveau complexe avec des ramifications un peu partout, ils se sont déjà intéressés aux biens enregistrés au nom des membres des familles des principaux accusés dans ce scandale. L’affaire Laâfora-Slimani ne fait que commencer.

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