Economie

Déclaration d’Agadir : La nécessaire intégration

Le ministre égyptien des Affaires étrangères, Ahmed Maher, et le secrétaire général de la Ligue arabe, Amr Moussa, sont au Maroc pour participer à la cérémonie de signature de la « Déclaration d’Agadir », prévue pour cette journée du mercredi 25 février. L’accord d’Agadir pour une zone de libre-échange entre la Jordanie, la Tunisie, l’Egypte et le Maroc, une fois entré en application, sera la première zone arabe où toutes les marchandises, sans exception, circuleront hors taxes.
L’idée du marché arabe commun envisageait la réduction progressive des droits de douane jusqu’à leur exemption totale en 2005. Par ailleurs, la déclaration d’Agadir sera le premier accord à adopter une détaxe totale dans tous les secteurs sans exception. « Après Agadir, un tissu égyptien, coupé en Tunisie, et finalisé au Maroc pourra être exporté en Europe hors taxe », explique Saïd Abdallah, directeur général des accords bilatéraux, au ministère égyptien du Commerce extérieur au journal égyptien Al Ahram.
Lors de la visite du Souverain en Egypte, l’Egypte et le Maroc ont annoncé que cet accord devrait être finalisé le 25 février. Les quatre pays arabes (le Maroc, l’Egypte, la Tunisie et la Jordanie), signataires de l’accord d’Agadir et membres de l’accord de libre-échange euro-méditerranéen, sont traités depuis cet accord comme étant un seul pays. L’Europe acceptera donc des marchandises en provenance des quatre pays. Cet accord exige que toute marchandise importée doit être manufacturée à 60% dans son pays, pour être exemptée de douane. L’avantage d’Agadir réside donc dans ce principe d’accumulation.
Le fait de prendre un produit d’un pays et le fabriquer dans l’autre entraînera forcément le développement du commerce, notamment parce qu’il s’applique à tous les domaines, que ce soit la technologie, le textile ou encore l’agriculture. Ainsi, la Tunisie peut importer les dattes égyptiennes, les emballer et les libeller’ Fabriqué en Tunisie ‘. Pour le président de l’Association des hommes d’affaires égypto-marocains, Yamani Felféla, les échanges commerciaux sont limités vu la faiblesse des liens entre les 4 pays. Il n’existe qu’une seule ligne maritime entre le Maroc et l’Egypte, la Tunisie et le Maroc. « Cet accord entraînera forcément l’établissement de grands projets entre ces 4 pays afin de pouvoir relancer les échanges commerciaux communs. Des compagnies aériennes et des compagnies d’entreprises, etc. « , estime, l’homme d’affaires.
Ainsi, dans le cadre de cet accord, Rabat et Le Caire souhaitent porter à 200, voire 300 millions de dollars par an le volume de leurs échanges commerciaux. Par exemple, le secteur textile tunisien et égyptien n’est pas inclus dans l’accord bilatéral en vigueur depuis le 15 mars 1999, mais le sera avec Agadir. Les accords bilatéraux interarabes ne respectent pas les échéances et affrontent de nombreux problèmes. Selon le texte de l’accord d’Agadir, tout pays arabe, membre du partenariat euro-méditerranéen, peut adhérer à l’accord. Le Liban, la Syrie et l’Algérie seraient potentiellement candidats. Mais il va falloir attendre l’approbation des Parlements des quatre pays déjà signataires pour l’entrée en vigueur de cet accord.

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