Culture

Environnement : Wangari Maathai, une pionnière dans le combat contre le changement climatique

La militante écologiste kényane Wangari Maathai, prix Nobel de la paix 2004, qui devrait participer jeudi à Paris à la clôture du «Grenelle de l’Environnement», s’est battue toute sa vie contre la déforestation en Afrique, et a contribué à faire prendre conscience au monde de l’urgence à lutter contre le changement climatique. «Le changement climatique a la capacité de troubler la paix et la stabilité de tout pays», a estimé Mme Maathai après l’attribution le 12 octobre du prix Nobel de la paix 2007 à l’ancien vice-président américain Al Gore et au Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec). «Le changement climatique est le problème le plus dangereux auquel nous avons jamais dû faire face», a-t-elle dit. En 2004, la militante s’était vu attribuée le prix Nobel pour le travail de son «Mouvement de la ceinture verte» qu’elle a fondé en 1977, devenant ainsi la première femme africaine à recevoir cette récompense.
Principal acteur du projet de plantation d’arbres en Afrique, son mouvement vise à promouvoir la biodiversité tout en créant des emplois pour les femmes et en valorisant leur image dans la société. Cette organisation a planté depuis 1977 entre 30 et 40 millions d’arbres en Afrique.  Née en 1940, elle a été la première lauréate d’un doctorat en Afrique centrale et de l’Est. Elle a dirigé la Croix-Rouge kényane dans les années 70, puis a été secrétaire d’Etat kényane à l’Environnement entre 2003 et fin 2005.
 Dans son autobiographie publiée en 2006 intitulée «Insoumise: l’histoire d’une femme», elle raconte comment, sous l’effet du changement climatique notamment, l’environnement s’est dégradé dans sa région du Mont Kenya. «A l’époque de ma naissance, les paysages autour d’Ihithe (son village natal, à 160 km au nord-est de Nairobi) étaient riches, verts et fertiles (…) les saisons étaient si régulières», relate-t-elle. «Aujourd’hui, le climat et l’environnement ont changé et sont devenus imprévisibles dans cette région», déclarait-elle en octobre 2006 à la presse.  Ces dernières années, la militante s’est investie dans la sauvegarde de la forêt du Bassin du Congo en Afrique centrale, deuxième massif forestier tropical au monde.

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