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Le grand retour des saoudiens

Lors d’une rencontre mercredi à Jeddah avec le haut représentant de l’Union européenne pour les relations extérieures Javier Solana, le prince Abdallah de l’Arabie saoudite a fait part de sa volonté de présenter au sommet arabe prévu les 27 et 18 mars à Beyrouth son offre de normalisation complète des relations israélo-arabes en échange d’un retrait israélien total des territoires arabes occupés.
Cette initiative est intervenue à un moment où les relations entre l’Arabie saoudite et les Etats – Unies traversent une période de gel, due à l’implication de 15 Saoudiens dans les attentats terroristes du 11 septembre parmi les 19 terroristes présumés, proche de fameux Oussama Ben Laden.
Dans le même ordre, cette initiative s’inscrit dans le cadre d’un vieux projet saoudien, dont les éléments clé remontent à l’année 1971, date du retrait britannique de la région du Golfe.
Durant cette période, l’accent était mis sur la recherche d’une alternative à l’hégémonie iranienne dans la région du Golfe.
Le Shah appelait à la constitution d’un marché asiatique comprenant l’Iran, l’Inde et le Pakistan dont les objectifs étaient de trouver le lien nécessaire entre la stratégie militaire et la satisfaction des besoins économiques de la région.
Face à ce projet, qui s’est heurté à l’hostilité de l’Irak, les Saoudiens mettaient l’accent sur la nécessité de défendre la sécurité collective panarabe ; une sécurité qui passe, avant tout, par l’entente entre tous les pays arabes, sur la base de la coopération sécuritaire et la lutte collective contre le terrorisme au sein de chaque pays.
Trente et une année après ce projet, les Saoudiens appellent à une initiative sécuritaire, mais cette fois en l’élargissant en tendant la main à l’Etat d’Israël.
Ainsi, à travers une idée simple qui suggère à cette entité de se retirer des territoires occupés en 1967 en échange de la paix dans la région et sa reconnaissance, par les Etats arabes, le prince Abdellah replace son pays au centre du débat et du conflit au Moyen-Orient et amorce une nouvelle dynamique dans la région. Après plusieurs mois de détente entre l’Arabie saoudite et les USA.
En outre, il présente son pays comme le médiateur incontournable dans les conflits du Moyen-Orient, exactement comme le roi Fahd l’a fait en 1985 pour la réconciliation entre les Libanais et l’unité du Liban, lors des accords de Taef. Mais, cette fois en tentant de débloquer la situation entre les Palestiniens et les autorités israéliennes.

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