Le guidage touristique est un métier très ancien à Tanger. Il s’est développé avec l’évolution du tourisme. Il a été pratiqué aussi bien par des Marocains que par des étrangers résidant à Tanger alors que celle-ci était considérée comme ville internationale. Ce métier a hérité actuellement de quelques guides de tourisme marocains qui, selon les professionnels du tourisme, exercent encore leur métier comme il le faut.
Tanger compte actuellement quelque 156 guides touristiques, dont 16 nouveaux admis au dernier concours d’accès à ce métier. Ahmed Taouimi et Saïd Mejdoubi, grands amoureux de Tanger, font partie des promotions dites «d’après l’indépendance». Ils ont respectivement 26 et 10 ans d’expérience dans la profession. Et ils s’estiment heureux de faire découvrir aux autres les sites et paysages mythiques de leur ville natale. Ils se sentent encore plus fiers de parler de la beauté de leur pays en faisant des circuits d’autres belles destinations touristiques du Maroc.
Selon M. Taouimi, la ville de Tanger continue de séduire par son dualisme culturel. «Nous faisons découvrir aux touristes l’aspect traditionnel de la ville à travers la médina et la Kasbah. Cette promenade à pied englobe entre autres les ruelles de Siaghine, le musée archéologique et les monuments historiques situés à l’antique site de Meschouar au Kasbah. Tandis que la partie moderne de la ville, nous la parcourant par autocar ou taxi».
MM. Taouimi et Mejdoubi sont de plus en plus passionnés par leur métier qui leur a permis de côtoyer de grandes célébrités du monde. Et pour persévérer dans leur métier, ils doivent s’enrichir constamment en connaissances sur la culture, les traditions et les découvertes archéologiques au Maroc. «Grâce à l’Internet, les touristes ne sont plus des ignorants de notre culture et de notre patrimoine. Le guide de tourisme doit disposer d’un bon niveau d’instruction et faire preuve de professionnalisme et grande compétence afin de pouvoir susciter leur curiosité», révèle M. Toumi.
Et en tant que président de l’Association des accompagnateurs et guides de tourisme à Tanger, ce dernier préconise des cycles de formation et de recyclage au profit «de certains guides de tourisme qui manquent d’un bon niveau d’instruction et de compétence». Même son de cloche pour M. Mejdoubi qui appelle à une véritable intervention du ministère de tutelle pour mieux restructurer ce secteur dont les professionnels reflètent l’image du pays par leur contact direct avec les touristes de différentes nationalités. MM. Taouimi et Mejdoubi ont tous les deux poursuivis leur formation à l’Institut supérieur international du tourisme ISIT de Tanger et ont effectué plusieurs stages dans des établissements touristiques au Maroc et à l’étranger. Ce qui leur a permis à tous les deux de pratiquer à la fois les métiers de guide et d’accompagnateur de tourisme. Ils ont été dans leur enfance de grands passionnés des métiers du tourisme. Mais ils n’ont jamais été prédestinés pour exercer le métier du guidage.
Après avoir réussi son baccalauréat, M. Taoumi s’est inscrit à ISIT et il a décidé par la suite de s’inscrire dans la branche d’aménagement touristique. «Mais mes enseignants m’ont conseillé de faire l’accueil et la réception. Et après quelques stages effectués dans le secteur touristique, j’ai décidé en 1982 d’intégrer la profession de guide et accompagnateur de tourisme». Quant à M. Mejdoubi, il est licencié en littérature anglaise et a poursuivi une formation de gestion hôtelière et de tourisme à l’ISIT.
Il souhaitait devenir agent de voyage, mais il s’est senti, par la suite, tenté par le métier du guidage touristique grâce à l’expérience réussie de certaines connaissances. MM. Taouimi et Mejdoubi ont effectué un nombre important de circuits touristiques à travers le Maroc. Ils se contentent maintenant de travailler sur la région de Tanger.