ALM : Qu’avez-vous préparé pour votre public ?
Siham Assif : Je voudrais d’abord vous dire que je ne fais plus de sitcom. Je ne veux pas tomber dans le piège des rôles qui se ressemblent. Je ne veux pas me répéter. Quant à mes projets à venir, je me prépare à une rentrée à ma manière. Je compte réaliser un court-métrage. Je le prépare avec Ahmed Jahaïdi co-scénariste avec Mohammed Assif. Le court-métrage est intitulé «Casting ». Il est en co-production avec le collège américain en Espagne et l’Université de Pablo Olavide à Séville. L’histoire du court-métrage se résume au stress que connaissent les acteurs quand ils veulent passer au casting. Je ne dirais pas plus pour garder le suspense.
Et je laisserais à mon public le soin de le découvrir. Actuellement, je suis à la recherche d’une actrice qui saura incarner un rôle très complexe. Sinon, je vais jouer moi-même dans ce court-métrage. Et toute proposition, qui apportera un plus à mon expérience cinématographique, sera bien sûr la bienvenue.
Comment passez-vous l’ambiance ramadanienne ?
Je tiens d’abord à souhaiter un «Ramadan karim» à tout mon public. Ce Ramadan est un petit peu particulier pour moi. Je suis en plein déménagement. C’est une manière de donner un nouveau souffle à ma vie. Je trouve un plaisir en faisant les travaux qui accompagnent le déménagement, que ce soit la peinture ou autre chose. Durant ce mois sacré, je m’occupe aussi de ma famille. Je passe parfois beaucoup de temps dans la préparation des plats diversifiés. Ramadan constitue également une occasion pour renforcer les liens familiaux. Quoi que je suis dans une période de revoir mes relations personnelles. C’est un mois qui permet aussi de recharger ses batteries, côté émotionnel.
Vous avez eu des expériences dans des réalisations étrangères. Dans quel sens ces expériences enrichient-elles votre parcours cinématographique ?
Assurément ce genre d’expérience ne peut qu’enrichir le registre cinématographique de chaque acteur. Elle vous permet de travailler avec de nouveaux réalisateurs, qui ont un point de vue particulier. Dans le sens où les sujets traités sont un petit peu différents. L’acteur sera amené à s’adapter avec cette nouvelle manière de concevoir les choses.
L’apport familial a-t-il joué un rôle dans votre réussite ?
Depuis toujours, ma famille joue un rôle primordial dans ma vie. Sans aucun doute, elle m’a énormément soutenue durant mon parcours artistique. Comme c’était le cas pour ma première expérience dans «La rue Le Caire». Cela était mon premier rôle principal et ma première consécration, ça a fait énormément plaisir et le bonheur de ma famille.
Vous avez brillé dans l’incarnation de plus d’un rôle. Comment effectuez-vous ce choix?
Mon intuition me guide vers le choix des personnages. C’est comme lorsque tu veux acheter une voiture, dès le premier regard soit tu t’y accroches et tu l’achètes, soit elle ne capte pas ton regard et tu cherches une autre. Alors, quand tu lis le scénario soit tu t’y engages pour donner le meilleur de toi-même, soit tu le refuses et tu cherches un rôle où tu te sentiras plus à l’aise. Dans ma quête de personnages, je cherche des rôles qui sont touchants. J’aime incarner des rôles qui sont complexes et qui sorttent de l’ordinaire.
Quel est ton plus grand rêve ?
Mon plus grand rêve est de présenter un bon film marocain. Qu’il soit simple, mais qui reflétera le nouveau visage du Maroc. Qui parlera de la nouvelle génération et des changements profonds que connaît le pays. Je veux que le monde entier sache qu’il existe un pays où la tolérance rime avec beauté et quiétude. J’aimerais aussi vivre dans un monde de paix. Avec les conflits qui déchirent les quatre coins du globe, ça me fait vraiment mal au cœur. Je rêve que tout le monde dépasse son égoïsme et pense à la tolérance. Qu’un jour, nous pouvons tous vivre en paix et en liberté.