Archives

Réda Bouchnak : «Durant le Ramadan, j’aime faire les courses»

© D.R


ALM : Le mois du Ramadan porte son lot de comportements spécifiques. Qu’est-ce qui fait l’originalité de ce mois pour vous et qu’est-ce qui change dans vos comportements?
Réda Bouchnak : Je suis de ceux qui préfèrent travailler en solo durant ce mois pour me concentrer davantage sur ce que je fais, à l’instar de ce que font les soufis qui se retirent pour mieux adorer Dieu. Mes journées du Ramadan commencent vers le «Dohr» puisque la veille je travaille jusqu à une heure tardive pour peaufiner mes chansons. Lorsque je me lève, je jette un coup d’œil sur la presse ou le suis des informations à la télévision pour éviter la déconnexion totale de ce qui se passe autour de moi. Vers treize heures je prends le couffin pour faire les courses quotidiennes. C’est un engagement que je n’honore que durant ce mois. D’habitude, c’est ma femme qui s’en occupe. Elle le fait mieux que moi. Mais puisque le Ramadan a ses propres rituels, je m’abdique et j’applique avec plaisir la distribution des tâches du moment que mon épouse ne peut être au four et au moulin.

Les courses vous mènent droit à découvrir le menu de votre table de ftour.
Je dois préciser que je préfère rompre le jeûne avec ma famille. Quant à ma table de ftour, elle est presque identique à celle de tous les Marocains. C’est cette uniformité qui fait le charme de la table du Ramadan. La différence réside au niveau de l’ordre dans la présentation des plats. Je préfère commencer par un verre de lait froid avec des dattes. Un jus peut aussi faire l’affaire. A ce propos, je ne suis pas exigeant. L’essentiel est de prendre un liquide froid. Par la suite, je suis féru du poisson. J’en consomme beaucoup durant ce mois. Un verre de thé est indispensable pour digérer les différentes sortes de «Zlabia» qui font le charme de nos tables. Le café et moi faisons deux. Et contrairement à plusieurs personnes, je prends un peu de harira à la fin du ftour. J’en déguste quelques cuillères et c’est tout. Ceci dit, je ne mange pas à ma faim car je grignote le long de la soirée, en dégustant à plusieurs «chhiwates» avec modération.
Par contre, pas de dîner chez moi, et le shor, on le prend ensemble aux alentours de deux heures et demie du matin, juste avant la rupture.

Sur le plan artistique comment vous vous organisez durant ce mois ?
C’est un travail en deux temps : une première séance de préparation que je réalise juste après avoir accompli la prière du «Asr». Je descends dans mon home studio pour préparer le matériel et élaborer le programme de la soirée. Une fois cette préparation achevée je lis des textes littéraires ou des versets coraniques. Je suis un fan de la poésie classique. Je m’en inspire pour la composition de mes chansons. Le travail proprement musical, je le fais la nuit.
Depuis trois ans déjà, je travaille avec mes enfants Zouheir, Zineb et Zoubir pour deux raisons : perpétuer le travail en groupe des Bouchnak notamment l’expérience que j’ai réalisée avec mes frères. Mais aussi pour former mes enfants au métier d’artiste.
C’est un exercice de formation sur les interprétations, le travail des voix et la présence scénique entre autres. Etant jeunes, ils sont plus branchés sur le hip hop, la Raga, le R’nb et autres musiques qui font le temps. Nous travaillons aussi sur un style que j’ai peaufiné et qui se veut version raffinée du Rai. C’est le rai N’raf. Un genre qui fait l’éloge de la belle parole et des textes poétiques bien travaillés.

Quels sont vos projets. ?
J’ai deux types de préoccupations. Je viens d’achever l’enregistrement de cinq CD : deux en solo, deux avec mes trois enfants et un à portée internationale avec des Allemands et Français. Leur commercialisation est prévue pour le mois de novembre.
Je prépare en parallèle un travail de scène pour chanter les prouesses de nos vaillants soldats qui sont tombés dans plusieurs champs de batailles à travers le monde : en Europe, au Proche-Orient, en Afrique et pour défendre l’indépendance et le parachèvement de l’unité territoriale de notre pays. Un spectacle avec tous les costumes des soldats marocains et des rythmiques musicales locales. C’est un travail qui fait recours au théâtre, la danse, la vidéo, le DJ et les arts plastiques.

Related Articles

ArchivesUne

Office des changes : Les transferts des MRE avoisinent 66 MMDH à fin juillet

Les transferts de fonds effectués par les Marocains résidant à l’étranger (MRE)...

ArchivesUne

Après les listes A et B, le Maroc ajoute une liste C

Elle comprend les pays dont les voyageurs en provenance sont interdits d’accès...

ArchivesUne

Renault dévoile son nouveau plan «Renaulution»

Le Maroc retenu parmi les sites stratégiques à l’international

ArchivesUne

Aujourd’hui le nombre de cas confirmés, 1.217, est le plus bas depuis le 2 septembre

Entre hier à 18H00 et aujourd’hui à 18H00 1.217 nouveaux cas soit...

Lire votre journal

EDITO

Couverture

Nos supplément spéciaux