Culture

Mourad Zaoui : «Je suis attiré par les rôles compliqués»

© D.R

ALM : Vous venez de commencer une carrière cinématographique, et pourtant, votre filmographie est assez riche, comment évaluez-vous ce parcours ?
Mourad Zaoui : En trois ans, j’ai joué dans 16 films. J’ai débuté en 2005 par «Wake up Morocco» de Narjiss Nejjar. Ensuite, j’ai enchaîné avec des productions étrangères mais aussi nationales notamment «La vague blanche» et «El Guerab» de Ali Elmejboud ainsi que «Kandicha» de Jérôme  Cohen Olivar.  Cinématographiquement, 2008 a été pour moi une année riche. J’ai participé à 7 films parmi eux deux internationaux dont «Les larmes d’argent» du réalisateur Mourad Boucif. C’est une production franco-belgo-marocaine, dans laquelle j’ai eu un rôle principal.

Durant ce parcours, quel rôle vous a marqué le plus et quel personnage rêvez-vous d’interpréter ?
En fait, deux rôles m’ont marqué: celui de Souleymane dans «Les larmes d’argent» et le personnage d’El Guerrab. Pour me mettre dans la peau de Souleymane, je suis parti à la rencontre des anciens combattants. Ce sont des gens simples, très expressifs, et qui portent en eux beaucoup de contradictions. Le contact avec ces personnes était enrichissant. Le rôle d’«El Guerrab» a un autre charme. J’ai beaucoup travaillé sur ce personnage, j’ai même conçu mes costumes. Pour l’avenir, je suis plutôt attiré par les rôles compliqués car la difficulté me séduit.

Quels sont vos projets ?
À part «Les larmes d’argent» dont le tournage reprendra ultérieurement, je jouerai le premier rôle dans le film d’ Abdelkarim Derkaoui intitulé «Les enfants terribles de Casablanca»  à partir du 10 janvier. Ensuite je continuerai le tournage de «Chama», qu’on avait commencé depuis un mois. L’histoire se déroule au lendemain de l’indépendance. J’interprète le rôle  d’un jeune cavalier. Malgré les atouts dont il dispose, il a du mal à affirmer sa personnalité, car l’image de son père le poursuit. Pour se détacher de ce complexe il aura recours à l’arrogance, l’autorité, et la manipulation. Dans ce film, j’ai eu la chance de monter «Baltasar» le célèbre cheval qui a joué dans «La momie», «Gladiator» et autres productions internationales.

En tant que jeune artiste, vous avez eu l’occasion de côtoyer de près des célébrités du septième art, quelle valeur ajoutée vous a apporté ce contact ?
J’ai collaboré avec des acteurs de renom comme David Caradine, Said Taghmaoui, Armand Assente. Ces artistes ont une large expérience dans le domaine. Le fait de les observer en train de se préparer, se concentrer et jouer est un apprentissage.

Pourquoi avez-vous choisi de débuter  votre carrière au Maroc ?
Certains gens me reprochent de ne pas rester aux États-Unis pour faire carrière à Hollywood. Je leur réponds tout simplement que c’est à Hollywood de venir chez moi. Mon retour au pays n’était pas envisageable, mais la vie me l’a imposé. Je ne regrette pas cela parce que  j’ai pu tracer une carrière  dont je suis fier.

En dehors des heures du tournage, comment occupez-vous votre temps libre ?
Actuellement, je n’ai pas beaucoup  de temps. Quand je me retrouve à Casablanca, je passe mon temps avec ma famille et je pratique un peu de sport comme le surf et les arts martiaux.

Pour cette nouvelle année, qu’est-ce que vous espérez réaliser artistiquement ?
J’espère que cette année serait aussi  bien réussie, voire meilleure que 2008.

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