Culture

La réalisatrice Zakia Tahiri inaugure les «Mardis du cinéma»

© D.R

«Sincérité», c’était le mot d’ordre de la réalisatrice Zakia Tahiri lors de la rencontre organisée mardi 13 janvier par la fondation ONA à Casablanca et s’inscrivant dans l’événement les «Mardis du cinéma». C’est dans un climat d’échanges et de discussion conviviales avec l’audience, le dialogue avec la réalisatrice Zakia Tahiri a abordé différents aspects du film «Number One». Cette rencontre a porté sur la naissance de la vocation de cette dernière en tant que réalisatrice. Mme Tahiri a évoqué le rapport enrichissant qu’elle a eu en côtoyant divers scénaristes notamment Farida Belyazid.
Comme dans ce premier film réalisé par Zakia Tahiri, cette discussion a été ponctuée par de purs moments de rires, suscités par le trait de caractère et la spontanéité et  la forte personnalité de Zakia Tahiri que les présents à cette rencontre ont pu découvrir. Et ce en abordant sans dramatisation ou «misérabilisme» des sujets graves de la société marocaine précédemment traité dans le film «Number One», sous la forme d’un conte contemporain, d’une sorte de «fable». Il s’agit des rapports homme-femme qui existent dans une société patriarcale, du poids de cette dernière et de la culture populaire et traditionnelle sur les relations avec l’autre. «L’autre est par définition perçu comme un ennemi», a déclaré la réalisatrice. Les confidences, et les anecdotes étaient également de la partie. «Je me suis inspiré pour la réalisation de Number One, d’une période de ma vie où j’ai travaillé dans une usine de textile». Et parmi d’autres sujets, il a été mentionné le cycle vicieux de la pression et de la violence que pourrait vivre les personnes dans leur environnement professionnel et qu’ils reproduisent dans leur foyer comme c’est le cas pour le héros du film Aziz. Par ailleurs, elle a également avoué avoir été touchée par les critiques destructives  dont a été l’objet le film «Number one» notamment concernant l’utilisation dans ce dernier du «shour», le sort jeté par la femme de Aziz. «Le «shour» est une pratique qui existe dans la société marocaine, pourquoi avoir honte d’en parler », affirme la réalisatrice.
Zakaria Tahiri a insisté sur le fait que ce film n’a pas essentiellement la vocation de dénoncer quoi que ce soit, mais juste de mettre en image sa perception de la société marocaine. «Je montre des choses qu’on vit tous les jours dans la société marocaine. Je vis en France depuis 25 ans et je reviens régulièrement au Maroc. C’est peut-être ce qui me permet de percevoir avec suffisamment de recul, différents aspects de la réalité de notre société». «J’avais envie à travers ce film de participer à cette dynamique d’évolution qui s’est mise en place au Maroc. Et dire que tout n’est pas réglé au pays», a déclaré la réalisatrice. Outre cela, Zakia Tahiri a souligné que «Number One» est avant tout une histoire d’amour  et que désormais ce film ne lui appartient plus mais que «c’est le public qui se l’est approprié». Par ailleurs, cette rencontre comme le film, s’est conclue sur une note d’espoir, espoir en la capacité de l’homme à s’améliorer. Ce film qui a atteint quelque 80 000 d’entrées redonne aussi l’espoir au 7ème art national dans sa diversité et avec lequel le public commence à se réconcilier. Les prochaines rencontres des «Mardis du cinéma», promettent eux aussi leurs lots de surprises agréables. Le public aura le mardi 27 janvier l’occasion de rencontrer l’acteur Rachid El Ouali et le mardi 10 février, Nourredine Lakhlmari notamment pour parler de son film «Casa Negra», un autre film d’un autre genre et qui a aussi beaucoup fait parler de lui.

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