Culture

Abdelkebir Rgagna : «Le théâtre marocain a réalisé d’énormes progrès»

© D.R

ALM : Quand avez-vous commencé à faire du théâtre ?
Abdelkebir Rgagna : Natif de Salé, j’ai commencé à jouer au théâtre, qui était ma passion lorsque j’avais 13 ans. J’ai joué ma première pièce à l’âge de 14 ans. Elle s’intitulait «Mirage et vérité». Le thème de la pièce portait sur les enfants de la rue. Au début, mon père a complètement refusé que j’interprète ce rôle. Après, il a compris que le théâtre a une mission noble. Après avoir terminé mes études, j’ai intégré le Centre culturel théâtral au Théâtre national Mohammed V avec Rachid El Ouali, Mouna Fettou… Après des années passées avec Jamaleddine Dkhissi, Abass Ibrahim, Abdelouhad Ouzri, Abdessamad Dinia, Taïb Seddiki.., j’ai réalisé la pièce de théâtre «Méfaits du tabac» de Tchécov, «Haddak Tam», «Le tribunal des animaux». C’était vers les années 1984 et 1985. J’ai participé à des festivals nationaux et internationaux, en Irak, Tunisie, Espagne, Amérique, Italie où nous avons réussi à faire connaître la culture marocaine. Je suis actuellement président du Syndicat marocain des professionnels du théâtre, section de Rabat.

Pensez-vous que le théâtre a réalisé des progrès ?
Pour moi, le théâtre c’est la vie. C’est le moyen qui sert à aborder, par excellence, un grand nombre de problèmes humains et sociaux Le théâtre est aussi un moyen de communication entre les artistes et les spectateurs. Grâce au soutien financier et moral actuel de notre théâtre, un grand nombre de troupes de théâtre a vu le jour. N’oublions pas que le théâtre marocain a réalisé d’énormes progrès. Chaque année, un Festival est organisé à Meknès. Les meilleures pièces de théâtre et les meilleurs rôles y sont primés. D’autres festivals sont organisés à Marrakech, Tanger, Casablanca…  Actuellement, des pièces sont interprétées en plusieurs langues : arabe, amazigh, al Hassani… Au Maroc, le théâtre renaît de ses cendres grâce aux efforts considérables déployés par toutes les composantes de notre société, surtout avec la création de la Mutuelle des artistes, de la couverture médicale, de la carte de l’artiste… De sa part, le public s’est trouvé devant une scène riche et diversifiée. Notons que la Fédération internationale des artistes, qui regroupe 75 pays, s’est réunie à Marrakech et c’est une première au Maroc.

Quelles seront vos prochaines réalisations dans le domaine du théâtre ?
On a «Bente bladi» de 30 épisodes avec Saâd Allah Aziz et Khadija Assad et le réalisateur français Charli Béléteau. Il s’agit d’événements qui s’enchaînent au sein d’une famille. Par exemple, un mari a peur de dire à sa deuxième femme qu’il est stérile. Alors, le couple va adopter des filles. Mais à la fin, sa femme apprendra la mauvaise nouvelle.
On a aussi d’autres présentations les 5 et 6 février à Casablanca au Centre de théâtre d’Anfa sur le sujet de l’immigration vers l’Hexagone. Du 23 au 28 février, on participera à «Bladi», dans le cadre du Festival de Venise en Italie. Il y aura d’autres présentations à la Foire internationale du livre le 20 février et la pièce de théâtre «Le tribunal des animaux» qui traite le sujet de l’environnement. Je présenterai d’autres travaux prochainement, j’aimerais bien faire une surprise au public que je remercie infiniment car c’est grâce à lui que nous avançons.

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