Après seulement un semestre de commercialisation au Maroc, il est difficile de dire si la Jazz, deuxième du nom, pourra égaler le succès de celle qu’elle a remplacée. Une citadine qui, depuis son introduction sur le marché début 2002, a séduit près de 5.500 clients! En revanche, il est déjà possible d’évaluer cette nouvelle mouture sur les plans pratique et dynamique.
Premier examen que l’on fait passer à cette japonaise : jauger son physique et son potentiel de séduction. L’architecture monovolume est toujours là, mais avec un nouveau regard, une carrosserie plus allongée (3,90 m) et surtout, un style plus aéré. Des lignes qui, visiblement, plaisent –aux femmes notamment– et donnent à la Jazz une étiquette de citadine chic. Cela, bien qu’il est désormais patent que la nouvelle Jazz, a changé de statut, se rangeant désormais dans le sous-segment des mini-monospaces. Peu importe, la clientèle ciblée au Maroc reste la même !
Mais ce qu’il faudrait surtout remarquer, c’est le travail opéré par les stylistes et les ingénieurs pour rendre cette voiture encore plus ergonomique à l’intérieur. Grâce à un pare-brise plus avancé et dont les montants ont été affinés, la visibilité en 3/4 avant du conducteur a été améliorée. Pratique pour évoluer dans les intersections… Dans la même veine, le poste de conduite a été repensé : les sièges avant offrent plus de maintien et le combiné d’instrumentation une meilleure lisibilité des différentes fonctions.
Et si l’on est vraiment à l’aise au volant de la Jazz, on aurait tout de même souhaité disposer d’un accoudoir central à l’avant. Une maigre critique face aux nombreux équipements dont disposait la dotation de notre modèle d’essai, la LX. Tout y est. Des options devenues courantes, comme l’ABS, le double airbag, la climatisation manuelle, l’autoradio CD-MP3, jusqu’à quelques gadgets pratiques comme les rétros rabattables électriquement et les entrées USB et AUX pour connecter un iPod.
Conduire la Jazz est tout sauf une corvée. D’abord, parce que cette voiture est un bijou d’agilité. Son faible diamètre de braquage, l’onctuosité de sa direction ou encore, son encombrement réduit sont autant d’atouts dont elle profite pour évoluer dans le trafic urbain.
À l’extérieur de la ville, c’est sous le capot qu’elle puise le plus sa polyvalence. Et pour cause, elle est désormais servie par le 1.5 i-VTEC de 120 chevaux. Un moteur plus alerte à bas régime et un tantinet moins bruyant que le 1.3 DSi de l’ancienne Jazz. Le tout, sans en faire une nippone assoiffée, avec environ 6 l de sans plomb aux 100 km (cycle mixte).
Enfin, les suspensions offrent un bon niveau de filtrage et en tout cas bien meilleur que par le passé, lorsqu’elles étaient pénalisées par des amortisseurs compactés à bloc. Ni confort dégradé, ni mouvement de yo-yo comme le faisait un peu l’ancienne Jazz et comme le fait actuellement le yen japonais.
La plus forte des monnaies asiatiques, mais probablement aussi la plus maudite, a rogné dans la rentabilité de l’importateur, et partant, les marges de manœuvres de ses commerciaux. Pour autant, ces derniers peuvent encore vous faire des gentillesses, comme en atteste le prix promotionnel de notre modèle d’essai qui est de 167.000 DH, soit une remise de 6.000 DH. De quoi faire jaser la clientèle.