Société

Comment motiver son enfant pour poursuivre son cursus scolaire

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Plusieurs facteurs socio-économiques, psychologiques ou échecs peuvent inciter un enfant à abandonner les bancs de l’école. Cependant, ce rejet est souvent inadmissible par les parents qui sont tentés de motiver leur enfant pour poursuivre son cursus scolaire. A cet égard, les moyens de motivation peuvent diverger selon les parents. «Il faut chercher les raisons qui ont poussé l’enfant à abandonner les études et trouver d’autres centres d’intérêt qui pourraient motiver l’enfant à nouveau», estime Sanae Chraïbi, professeur au lycée Princesse Lalla Nouzha à Rabat. Aux yeux de cette professeur, c’est l’enfant qui doit préciser ses centres d’intérêts comme le domaine artistique ou encore la formation professionnelle. Les parents, quant à eux, doivent respecter le choix de leurs enfants et les sensibiliser à l’intérêt de tels profils sans rester prisonniers de stéréotypes. «On ne peut pas obliger l’enfant à choisir telle ou telle branche pour se rattraper ou compenser un manque car très souvent, l’échec est dû à une orientation forcée», martèle Mme Chraïbi. Parallèlement, les parents peuvent recourir à l’émulation pour motiver leurs enfants. Mais, «il faut que ce moyen soit systématique et qu’il ne prenne pas la forme d’un chantage», enchaîne notre professeur. Développer l’esprit créatif des enfants et leur inculquer certaines idées et valeurs sont susceptibles de les inciter à ne pas abandonner leur cursus scolaire. Les parents peuvent ainsi leur faire comprendre que les études permettent d’ouvrir plusieurs perspectives et horizons aux niveaux du marché de l’emploi. Par ailleurs, si l’enfant ne manifeste plus d’intérêt aux études suite à un surmenage ou un échec, les parents seraient amenés à changer de moyens de motivation. «En cas de surmenage, il faut prendre du recul. D’autant plus qu’on ne peut pas pousser l’enfant surmené à continuer, d’abord, il faut soigner le surmenage, puis chercher une solution», suggère Mme Chraïbi. Et en cas d’échec, «la meilleure façon est d’établir un dialogue constructif entre l’enfant et les parents qui doivent convaincre celui-ci que l’échec n’est pas la fin et que c’est parfois le début d’un nouveau cursus avec d’autres centres d’intérêt», a-t-elle enchaîné. Cet échec est dû à plusieurs facteurs socio-économiques et psychologiques : divorce, climat malsain, drogue, malentendu avec son enseignant, etc. C’est pourquoi, «il faut prendre ces enfants en charge et leur assurer un suivi psychologique dans tous les établissements scolaires», estime Mme Chraïbi. Ceci étant, les parents ne doivent pas déprécier la valeur de leur enfant suite à un échec. Car ce jugement de valeur peut engendrer des effets néfastes sur son état psychologique et créer un manque de confiance en soi. En outre, les parents sont tenus d’être à l’écoute de leurs enfants. «Quand ma fille m’a appris, un de ces jours, qu’elle n’éprouve plus aucune envie de poursuivre ses études pour décrocher le Bac suite à un choc qu’elle avait subi, je n’ai pas pu accepter son choix facilement surtout qu’il n’y a pas d’autres alternatives. Mais en lui prêtant oreille, j’ai réussi à la comprendre et trouver la solution en la persuadant de poursuivre ses études dans une école privée qui admet l’inscription des élèves avec ou sans Bac», déclare un père.
Cette tâche pourrait être mieux assurée par «des associations qui auront pour rôle d’être à l’écoute de l’enfant pour mieux détecter ses lacunes et de nouveaux centres d’intérêt. Malheureusement, les enfants ne sont pas écoutés dans notre pays», a conclu Mme Chraïbi.


Conseils pratiques
Outre les moyens de motivation cités ci-haut, les parents doivent :
• assurer un encadrement continu de leur enfant pour combler les lacunes constatées dans le cursus scolaire,
•  être attentifs aux baisses des notes obtenues pour se rattraper facilement,
• éviter de recourir aux punitions pour inciter son enfant à étudier, car la violence ne peut pas constituer un bon moyen pour apprendre,
• développer la confiance en soi en valorisant le moindre petit succès réalisé par l’enfant,
• rester attentifs aux activités de l’enfant pendant la journée,
• vérifier si le jeune a une ambition ou un rêve d’avenir pour le motiver davantage,
• chercher des éléments de motivation dans une matière déterminée,
• recourir à l’aide d’un ami intime avec lequel l’enfant entretient de bonnes affinités,
• encourager l’enfant à participer aux activités parascolaires,
• acheter des livres ou des jeux destinés à développer l’intelligence de l’enfant.

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