Société

Mohamed Bouchama : «Les grèves ont eu un effet direct sur le bon déroulement de l’année scolaire»


ALM : L’année scolaire actuelle a connu une succession de grèves et le report des examens. Quel état dressez-vous de la situation?
Mohamed Bouchama : Cette année a été rythmée par des grèves à la fois aux niveaux national, régional et même provincial. L’effritement au sein des syndicats et la naissance d’associations d’intérêts n’ont fait qu’amplifier le problème. L’impact est, aujourd’hui, négatif puisque l’ensemble des grèves observées dans le secteur de l’enseignement a eu un effet direct sur le bon déroulement de l’année scolaire. Qu’adviendra-t-il de ces élèves ? Et comment se dérouleront les examens ? C’est là la question et la peur et des parents et des enfants. Car si auparavant les élèves passaient un examen sommatif et des examens blancs pour se préparer à l’examen du baccalauréat, la décision du ministère pour pallier cette situation actuelle est de reporter les examens d’une semaine. L’objectif étant de permettre aux enseignants de remédier à cette situation pour au moins faire une plus grande part du programme qu’ils devaient assurer.

Quel est l’impact de la pluralité des manuels scolaires sur le rendement des élèves ?
La pluralité des manuels scolaires a été une politique adoptée par le ministère afin de donner la possibilité aux différentes compétences pédagogiques de créer des supports pédagogiques capables de rehausser l’enseignement marocain. Cependant, il faut signaler qu’une commission pédagogique au niveau du ministère de l’Éducation national qui se charge de vérifier que le support présenté répond au cahier des charges préétabli par le ministère pour les manuels scolaires. Ce sont les délégations au niveau local qui dressent une liste des manuels scolaires de l’année.

Qu’en est-il du volet formation-encadrement des enseignants ?
Le manque dans l’effectif au niveau du corps professoral et une mauvaise division des ressources humaines sur le territoire constituent un cheval de bataille pour l’enseignement marocain. Notons que les centres de formation qui assuraient ce volet ont carrément supprimé certaines branches ou ne prennent plus les mêmes effectifs. Et même s’il est vrai que la formation continue est aujourd’hui programmée dans le plan de redressement, le volet administratif et financier l’emporte sur le volet pédagogique. Il est aujourd’hui obligatoire que chacun joue son rôle d’acteur pour redresser cette situation et réhabiliter la place de l’école marocaine.

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