Les statistiques de 2003 indiquent que les femmes représentent au moins la moitié des nouveaux cas d’infection et risquent de représenter prochainement la majorité de la population infectée dans le monde, indique un communiqué de l’ONU rendu public par le Centre d’information des nations unies pour le Maroc, à l’occasion de la journée mondiale de la femme.
Ces tendances négatives ont poussé l’ONUSIDA à lancer, le mois dernier, la « Coalition mondiale sur les femmes et le Sida », une initiative axée sur l’autonomisation des femmes qui vise à tirer parti du rôle majeur que celles-ci jouent déjà en faveur de la lutte mondiale contre le VIH/Sida, ajoute la même source. L’ONU a précisé qu’en infectant plus les femmes, le Sida détruit les fondements de la société, dans la mesure où les femmes pauvres se retrouvent dans une situation économique encore moins sûre.
Plus, dans les zones rurales, le sida est « responsable de l’effondrement des réseaux de soutien traditionnels » qui ont des siècles durant aidé les femmes à nourrir leur familles en période de sécheresse et de famine. Dans de nombreuses régions du monde en développement, la majorité des femmes sont mariées avant l’âge de 20 ans, et leur taux d’infection par le VIH/Sida est supérieur à celui des autres femmes du même âge non mariées et sexuellement actives.
Ce qu’il faut, c’est un véritable changement social qui donne aux femmes et aux filles davantage de pouvoir et d’assurance, et transforme les relations entre les femmes et les hommes à tous les niveaux de la société. Les palliatifs proposés se résument dans le renforcement de la protection juridique des droits des femmes en matière de propriété et l’obligation des hommes à assumer leurs responsabilités, que ce soit en veillant à ce que leurs filles reçoivent une éducation et en s’abstenant de comportements sexuels qui mettent les autres en danger.