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Mise au clair

La naissance annoncée de la formation Alliance des Libertés n’est pas un fait isolé. Elle s’inscrit dans un contexte général marqué par plusieurs nouvelles créations partisanes. Et rien que dans le cadre des formations libérales, trois ont vu le jour récemment, outre ADL. On cite Forces citoyennes, Parti libéral marocain et Parti de la réforme et de la démocratie…
A la différence du reste, ADL et Forces citoyennes se réclament ouvertement de la doctrine libérale. C’est peut-être une opportunité idéale pour revisiter des notions comme la démocratie, le libéralisme, voire toutes les procédures et exercices formels dans lesquels s’exprime une pratique politique et partisane normales.. ADL se veut une formation libérale. Elle le dit. Parce qu’en fait, face à la confusion de genres qui prédomine, se proclamer de l’idéal libéral est une gageure. Historiquement, les libéraux se disputaient les idéaux progressistes aux socialistes des années fastes des révolutions démocratiques en Europe. Par ailleurs, un libéral s’oppose au conservateur, par nature.
Actuellement au Maroc, le novice ou le simple observateur qui veut avoir un regard objectif sur les choses, est vite brouillé par les interférences, les anachronismes et la confusion des genres. Ainsi, le naturellement conservateur parti de l’Istiqlal, par exemple, s’allie avec l’USFP, qui, en regard avec les choix qu’il fait en matière économique et sociale, est plus proche des libéraux que du conservatisme istiqlalien. On voit aussi dans la famille de la gauche, des représentants de l’OADP et du PPS s’allier avec le MNP, plus conservateur, et rechigner à admettre un formation libérale dans leur cadre d’action…
Conséquence de ces confusions : personne ne veut se réclamer de la droite ou du libéralisme. Des dénominations qui attirent l’opprobre et le discrédit à ceux qui s’en prévalent, aux yeux des tenants d’une certaine forme de pensée unique, dans le paysage politique marocain. Dans ce contexte typiquement marocain, où les développements de l’Europe de l’Est et dans le reste du monde ont brouillé pas mal de repères, ADL se dit haut et fort qu’il est une organisation libérale, tournée vers l’avenir. Et qui prône un développement social accru. Une occasion aussi de clarifier le discours politique et d’enrichir le débat pour une meilleure lisibilité des choix des uns et des autres.

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