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BCM-Wafa : Conformité aux standards internationaux

Les quatre établissements de crédit marocains BCM, BMCE Bank, Wafabank et la Banque Populaire, cités par “BankRatings Guide” de Standard & Poor’s, publié en février 2004, verront assurément leurs notes rectifiées. L’institution mondialement reconnue y a renseigné sur le risque de solvabilité de ces banques notées en 2003. La notation a démontré que ces structures sont vulnérables, et évoluent dans un environnement économique défavorable qui pourrait affecter leur capacité de faire face aux engagements.
Les stratégies déployées, la qualité des actifs et passifs, des perspectives de développement, de la rentabilité des activités, de la qualité des fonds propres ou encore du niveau des marges d’intérêts et de commissions, sont autant de critères retenus pour l’appréciation de la santé financière de ces banques.
L’évaluation des performances à long terme est fonction notamment de leurs perspectives et leurs stratégies respectives.
Le nouvel ensemble BCM-Wafabank peut désormais légitimement aspirer à un meilleur traitement. La vision de Khalid Oudghiri, président de BCM-Wafabank s’inscrit d’ailleurs dans cette optique. «Nous sommes devenu une nouvelle banque avec de grandes ambitions : une conformité aux standards internationaux, un rayonnement régional et une ouverture internationale », tient-il à préciser lors de la traditionnelle conférence de présentation des résultats, organisée le mardi 9 mars 2004 à Casablanca. La nouvelle banque serait porteuse de progrès pour le Maroc. Selon son président, elle serait plus portée à encourager l’investissement, à contribuer au développement des petites et moyennes entreprises, à favoriser l’affirmation de grands groupes nationaux et surtout, stimuler la bancarisation du pays.
Après fusion, la nouvelle entité disposera d’un véritable potentiel de croissance. Son assise financière serait plus solide. Ses fonds propres totaliseraient plus de 9 milliards de DH. Par contre, M. Oudrighi précise que l’approche adoptée n’est pas commune aux fusions-acquisitions classiques. « Nous avons opté pour une logique de fusion-développement. Nous affirmons notre volonté de mettre en place une nouvelle banque avec une logique industrielle.
Il en va ainsi pour le secteur de l’assurance. Bien que la cible était la Wafabank, Wafa assurance a fini par intégrer le périmètre de l’ensemble. Un nouveau modèle verra bientôt le jour. La bancassurance est ainsi placée comme levier de la croissance. Côté résultats, au terme de l’exercice 2003, les compteurs sont au vert. Même si les chiffres affichés par Wafabank ont été impacté par un effort exceptionnel de provisionnement, l’avenir paraît porteur.
La banque a procédé à une mise à niveau de son bilan, qui s’est traduite, selon son président, par une dotation aux provisions des reprises de 991 millions de DH imputant un déficit de 398,8 millions de DH dans le résultat net de la Banque, mais sans toutefois affecter son assise financière qui garde des fonds propres solides, totalisant 3,1 milliards de DH.
Par contre, le résultat net de la BCM s’est établi, au 31 décembre dernier, à 429,3 millions de DH, faisant état de la croissance significative enregistrée aux niveaux des principaux indicateurs (ressources clientèles : +12,3%, créances sur la clientèle : +11,2 %), d’une hausse de 1,8 % du produit net bancaire (PNB) en dépit du resserrement de la marge d’intérêt et d’une augmentation de 3,8 % du résultat brut d’exploitation. Évoquant la question de la fusion des deux banques, M. Oudghiri a indiqué que cette opération sera mise en oeuvre dans 18 mois, précisant que le Conseil d’administration a décidé de soumettre à l’approbation de l’assemblée générale extraordinaire une offre publique d’échange (OPE), selon la parité de sept actions BCM offertes pour huit actions Wafabank présentées et une offre publique d’achat (OPA), au prix de 528 DH par action Wafabank, soit une prime de 25,6 %. Cependant, le déroulement de l’opération est bien salué par le marché. La qualité de communication, préservant les intérêts des petits porteurs, donne une crédibilité supplémentaire au nouvel ensemble. Reste à bien réussir l’intégration.

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