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Santé : Faut-il pratiquer le sport pendant le Ramadan ?

L’objectif de ces travaux est d’évaluer l’impact du jeûne du mois sacré sur la pratique sportive chez différentes populations, afin de mieux les renseigner sur les facteurs susceptibles d’affecter leurs performances (nutrition, sommeil, activité…). Sont ainsi concernés aussi bien les élèves qui effectuent des efforts physiques dans le cadre de leurs séances d’éducation physique, que les sportifs de haut niveau, ou ceux qui pratiquent régulièrement le sport dans le cadre des activités de leurs clubs.
En ce qui concerne les scolaires normaux, l’étude menée dans ce sens a démontré que les performances régressent. D’autant plus que l’exercice réalisé sollicite des efforts de vitesse et de course en durée. Les efforts brefs sont moins touchés par l’effet du jeûne. Quant aux performances constatées l’après-midi, elles sont plus faibles que celles réalisées le matin. Chez les filles, il est constaté une régression de performances plus importante que chez les garçons. Et parallèlement à l’exécution des efforts répétés, la vigilance est diminuée pendant le mois du jeûne (les premiers dix jours) puis augmente progressivement (20ème jour jusqu’après Ramadan). Une seconde étude dans le même sens, relative aux sportifs des clubs a démontré que les choses ne se passent pas de la même façon chez les adultes que chez les adolescents. D’une manière globale, chez les adultes, on remarque une diminution des performances début Ramadan (10 jours), puis stagnation entre le 10ème jour et la fin du mois sacré, et un retour aux valeurs initiales après ce mois. Lorsqu’il s’agit des épreuves de puissance, la performance ne change pas pendant le début de Ramadan et augmente à la fin et après le mois du jeûne. En ce qui concerne les adolescents, l’étude a démontré que dans les épreuves de courses (rapides et progressives) on ne relève pas de différence chez les footballeurs en début de Ramadan, alors que, chez les coureurs, on note une régression des résultats.
Pour ce qui est de l’épreuve de courses progressive et en durée, les performances sont augmentées à partir du 10ème jour chez les athlètes, et du 20ème chez le footballeurs, et ne régressent plus. Généralement, ces résultats préliminaires montrent que le jeûne du Ramadan diminue les performances sportives, que ce soit chez les lycéens ou chez les athlètes et principalement au début de ce mois.
Quoique ces résultats ne permettent pas de répondre à la question de la pratique du sport occasionnel pour la détente au cours du Ramadan, ils permettent tout de même d’attirer l’attention du jeûneur sur la diminution de la capacité d’endurance pouvant être à l’origine d’éventuels accidents. Il vaut mieux donc se limiter à des efforts de faible durée et intensité, et d’éviter le sport à l’approche de la rupture du jeûne.

• Source : Synthèse des travaux de recherche de la Fondation Hassan II pour la recherche scientifique et médicale sur le Ramadan

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