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Santé : L’OMS se penche sur les maladies infectieuses

L’OMS estime qu’adapter ce texte, dont la dernière mouture date de 1969, est devenu d’autant plus urgent que se sont développés de nouveaux risques et de nouveaux virus comme le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère) qui a fait près de 800 morts en 2003, la fièvre Ebola ou la grippe aviaire.
Des représentants de 140 pays vont tenter jusqu’au 12 novembre de définir de meilleures procédures (contrôles, quarantaine, surveillance, information des voyageurs) pour éviter la propagation des virus à travers les frontières. Le Règlement actuel, adopté en 1951, ne concerne qu’un nombre restreint de maladies et n’a fait l’objet que de quelques aménagements de détail depuis sa signature. Il concernait d’abord six maladies infectieuses: choléra, peste, fièvre jaune, variole, borréliose et typhus. Cette liste a ensuite été réduite à trois (peste, fièvre jaune, choléra) mais les règles se sont révélées mal adaptées au développement rapide du tourisme et des transports internationaux et à l’émergence de nouveaux virus, reconnaît l’OMS. « Vers 1995, nous avons dû faire face à un certain nombre de menaces, comme la flambée de fièvre Ebola à Kikwit (RDCongo) ou la peste en Inde qui ont causé de grandes perturbations à travers le monde », explique un expert de l’OMS, Max Hardiman.
« Nous nous sommes alors rendus compte que les règlements que nous avions ne nous étaient pas d’un grand secours ». Mais les craintes devant les conséquences économiques prévisibles d’un renforcement des contrôles aux frontières ont paralysé pendant des années les tentatives de révision du Règlement sanitaire international. Il a fallu l’apparition de nouvelles épidémies comme le SRAS ou la grippe aviaire en Asie pour convaincre les gouvernements de reprendre les négociations.
Le Règlement révisé devrait porter sur les « urgences de santé publique de portée internationale », et non plus sur une liste restreinte de maladies infectieuses. Les pays concernés seront obligés de signaler ces urgences à l’OMS, qui pourra publier des recommandations, mais l’accent continuera d’être mis sur les efforts de chaque pays pour mettre en place des contrôles à l’intérieur de ses frontières.

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