Société

Hassana, l’engagement chevillé au coeur

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Les provinces du Sud abondent de potentialités humaines. Les cadres marocains, originaires de Laâyoune, Tarfaya, Boujdour, Dakhla, etc. sont nombreux mais, hélas méconnus, car très peu médiatisés.
C’est le cas de Hassana Maoulainine, délégué régional de l’Office du Développement de la Coopération (ODCO). C’est un homme brillant, calme et très pragmatique.
Né en 1954 à Smara, il fait partie de la tribu du Cheikh Mae El Ainaine. A l’âge de trois ou quatre ans, sa famille quitte Smara, à l’époque sous occupation espagnole, en direction de Tiznit, là où le grand Cheikh Mae El Ainaine est enterré. C’est dans cette ville du Souss que Hassana grandit, poursuit ses études et obtient son Bac. « Je suis épris de la culture berbère », dit-il, tout en rappelant qu’il parle parfaitement le soussi. Hassana, c’est également le prénom de son grand-père, enterré à Fès. Ce dernier est considéré par les historiens comme l’un des plus grands résistants à l’occupation espagnole lors des années 1905 et 1906.
Après une l’obtention d’une licence en psychologie à l’Université Mohammed V de Rabat, Hassana se dirige vers Nancy pour préparer un DESS en gestion des entreprises (branche Ressources Humaines). « J’étais un boursier comme tous les étudiants Marocains ». En France, il fut approché par les rabatteurs du polisario. « J’ai refusé de changer de peau! », lance Hassana pour résumer le fond de sa pensée.
En 1982, il retourne au Maroc, et, comme tous les Marocains, il a eu sa dose de chômage. Après deux ans de services civils à l’entraide nationale, il rejoint l’ODCO, dont il est actuellement le directeur régional. Le dossier du Sahara? Hassana en a une vision assez particulière. Pour lui, « le polisario ressemble beaucoup plus à un parti marocain d’opposition qu’à un véritable mouvement séparatiste, car son action et sa littérature sont dépourvues d’arguments scientifiques, mais qui profitent des erreurs politiques du Maroc ». Les polisariens « font la politique des autres, car ils ont été récupérés par l’Algérie », explique Hassana. Lors des élections législatives de 1997, Hassana rejoint le PPS. Un parti qui lui ressemble, dirigé par un homme intègre et honnête.

• Abdelmohsin El Hassouni
[email protected]
Envoyé spécial à Laâyoune

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