Politique

Élections : la majorité divisée

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La date de la tenue des élections législatives de 2007 divise les partis politiques. Et même ceux de la majorité gouvernementale qui s’apprêtent à informer le ministère de l’Intérieur de leurs critiques, observations et propositions suite aux concertations ouvertes par Chakib Benmoussa, samedi dernier.
Ainsi, une source de la Koutla affirme que ce bloc est pour la date du 6 juillet 2007. Un choix, ajoute la même source, qui laissera assez de temps aux partis concernés de préparer le terrain pour la constitution du gouvernement et de mener les tractations nécessaires à ce sujet.
D’un autre côté, le RNI et le MP s’en tiennent à la date du 7 septembre 2007. Pour Mohamed Fadili, secrétaire général-adjoint du Mouvement populaire, «Il ne faut pas laisser un vide de trois mois entre les élections et l’ouverture du Parlement car cela pourrait renforcer le phénomène de la transhumance et fausser tout le jeu».
Pour le leader MP, la session parlementaire du printemps ne sera clôturée que vers la fin du mois de juillet et il faudra laisser assez de temps aux élus pour trancher au sujet de plusieurs lois d’extrême importance.
Le PJD, lui, se rallie à l’option du RNI et du MP.  «La date du 7 septembre me paraît plus appropriée puisqu’elle aidera au moins à aboutir à cette mobilisation des électeurs recherchée et voulue par tout le monde», déclare Saâd Eddine El Othmani. Le secrétaire général du PJD ajoute que les vacances, qui commencent dès début juillet, ne favorisent pas la tenue d’élections à cette époque, mais aussi le fait qu’une bonne partie de l’électorat risque d’être encore occupée à cette date. M. El Othmani fait notamment allusion aux étudiants qui seront toujours en train de passer leurs examens oraux.
Le PND, pour sa part, n’a pas encore tranché quant à la position à transmettre officiellement au ministère de l’Intérieur même si la grande tendance est pour l’organisation du prochain scrutin en septembre. Milouda Hazib, secrétaire générale-adjointe de ce parti dit toutefois être favorable à la date de juillet. «Cela nous permettra de marquer une halte entre la tenue des élections et la rentrée politique qui coïncidera, en plus, avec le mois de Ramadan», relève Mme Hazib. D’autres responsables de partis avancent d’autres arguments pour défendre leurs choix. Ainsi, Abdelkarim Benatiq dit préférer la date du 6 juillet. Toutefois, le patron du Parti travailliste affirme que les procédures précédant la tenue du scrutin risquent de prendre plus de temps que prévu. Il fait référence essentiellement à fin juin, dernier délai retenu par le ministère de l’Intérieur pour accepter les recours au sujet des listes électorales qui subiront une révision exceptionnelle en mars et avril prochains. Le ministère de l’Intérieur a ouvert une nouvelle série de concertations, samedi dernier, avec tous les partis politiques autour de trois principales questions : la date des élections, la révision exceptionnelle des listes électorales et surtout les changements à apporter au découpage électoral adopté en 2002. Ce découpage réaménagé a cela de particulier qu’il réduit le nombre de sièges de plusieurs circonscriptions électorales et notamment à Casablanca et Tanger. «Cela nous rapproche plus du scrutin uninominal que du scrutin à la proportionnelle et cela n’est pas la meilleure manière de lutter contre l’usage de l’argent», commente Saâd Eddine El Othmani.

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