La place casablancaise loin de l’onde de choc

La place casablancaise reste encore isolée de toute onde de choc mondiale affectant les places financières européennes et américaines. Et ce, du fait que l’économie nationale reste peu intégrée dans les échanges économiques internationaux. Depuis le début de l’année, les Bourses internationales, de plus en plus déprimées, se replient dans un contexte morose. «L’impact de la crise financière sera très réduit sur la place casablancaise dans la mesure où son ancrage aux principales places financières internationales est insignifiant», avait expliqué, dans un entretien accordé à ALM, Tarik El Malki, directeur du développement et de la communication du CMC. «Ce qui pourrait à la rigueur se produire est que certains investisseurs étrangers vendent quelques-unes de leurs positions pour limiter leurs pertes en Europe. Cela est vraiment très marginal. On en veut d’ailleurs pour preuve que la Bourse casablancaise n’ait pas décroché, contrairement à toutes les places financières d’importance», a ajouté M. El Malki. Sur la scène internationale, les Bourses américaines et européennes ont replongé récemment, déprimées par la première contraction de l’activité américaine dans le secteur des services en presque cinq ans, ce qui est venu renforcer les craintes de récession aux Etats-Unis. Selon des observateurs internationaux, l’élément déclencheur de cette rechute des marchés boursiers mondiaux a été l’annonce relative au repli de la production de services aux Etats-Unis, en janvier, pour la première fois en presque cinq ans. Durant le mois de janvier dernier, Standard and Poor’s a estimé les pertes sur les marchés mondiaux à 5.200 milliards de dollars. Selon toujours Standard and Poor’s, les Bourses des pays émergents ont subi des pertes considérables en janvier. Deux places ont fait exception : celle du Maroc qui a progressé de 10,17% et celle de Jordanie de 3,11%.