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Un projet de texte élaboré par le ministère de la justice :Un Observatoire national de la criminalité dans le pipe

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Le Maroc aura bientôt un Observatoire national de la criminalité. Cette mesure vient pour traduire une volonté formulée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI le 20 août 2009 à l’occasion du 56e  anniversaire de la Révolution du Roi et du peuple. «Il est, donc, nécessaire d’adopter une nouvelle politique pénale fondée sur la révision et l’adéquation du code pénal et du code de procédure pénale. En outre, et afin de mettre ces deux codes et leurs différents dispositifs au diapason des évolutions en cours, il importe notamment de procéder à la création d’un Observatoire national de la criminalité, et ce, en synergie avec la poursuite du processus de mise à niveau des établissements pénitentiaires et de réforme», avait annoncé alors le Souverain dans son discours royal. Aujourd’hui, le ministère de la justice s’y attelle déjà assidument avec un avant-projet dans le pipe. Pour le département de tutelle, le traitement du phénomène de la criminalité repose aujourd’hui sur les centres et les instituts d’études et de recherches criminelles. Il semble ainsi que la recrudescence des actes de vols et le développement du crime organisé aient poussé les autorités compétentes à poser les jalons d’un tel organe. Car malgré les discours rassurants, en particulier des sécuritaires, le sentiment d’insécurité, notamment dans les grandes villes marocaines, est de plus en plus vif. Si l’approche sécuritaire demeure essentielle dans la lutte contre la criminalité, les responsables s’accordent aujourd’hui à dire que celle-ci doit être complétée par une approche participative où la recherche scientifique occupe une bonne place. Dans ce sens, la création de l’Observatoire vient confirmer un besoin qui se fait de plus en plus sentir. En gros, il s’agit pour les responsables d’initier des études et des recherches afin de comprendre les causes des crimes et analyser leurs dimensions psychiques, sociales et sécuritaires. Il sera également question d’étudier les cas de récidivistes et la cause de leur récidive dans le but de proposer les solutions et les programmes nécessaires en vue de les prévenir. Concrètement, le nouvel organe sera chargé de suivre le développement des crimes, l’analyse de leurs causes, la collecte des données statistiques ainsi que la mise en place d’indicateurs sur le développement du crime en coopération avec les autres parties judiciaires, administratives et sécuritaires. L’Observatoire aura également pour mission de réaliser des études pour la lutte et la prévention des crimes et de soumettre des recommandations au ministre de la justice. La réalisation de recherches sur les récidivistes et la création d’une base de données sur la criminalité figurent aussi parmi les compétences de l’Observatoire qui pourra être consulté sur les projets de loi à caractère pénal. Et pour garantir une meilleure coopération entre les différentes parties prenantes, un rapport annuel contenant les conclusions des travaux de l’Observatoire en plus de ses recommandations sera soumis au chef de gouvernement. Les synthèses des travaux réalisés seront, par ailleurs, mises à la disposition du grand public.

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