Société

L Unicef appelle à une mise en Å“uvre effective de l obligation de la scolarité

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Au Maroc, des milliers d’enfants sont encore privés de scolarité et des centaines de milliers quitteront le système scolaire  avant d’achever leur scolarité. L’Unicef regrette que le système scolaire marocain ne parvienne pas à assurer totalement l’accès des enfants à la scolarité et à retenir les enfants inscrits à l’école. La  situation  n’est pas prête de s’améliorer tant que la loi sur l’obligation de la scolarité jusqu’à l’âge de 15 ans ne sera  pas totalement appliquée. A ceci s’ajoute la déperdition scolaire qui continue de ronger le système scolaire. A ce sujet, le représentant de l’Unicef au Maroc, Aloys Kamuragiye, note que les niveaux de  déperdition au primaire, au collège et au lycée sont respectivement de 3, 11 et 9%. Si les taux de scolarisation au collège et au lycée chez les enfants de 12 à 14 ans et de 15 à 17 ans ont atteint respectivement 79 et 53%, ceux des filles en milieu rural ne sont respectivement que de 50 et 15%.
Chaque année,  environ 340.000 enfants, adolescents et jeunes scolarisés abandonnent l’école. «En dix ans, c’est l’équivalent de la population d’une ville comme Casablanca qui serait formée de personnes analphabètes ou quasi analphabètes», déplore M. Kamuragiye. Devant ce constat alarmant, l’Unicef appelle à une mise en œuvre effective de l’obligation de scolarité et à mettre fin aux disparités qui marquent ce droit. «Nous appelons tous les acteurs du secteur de l’éducation au Maroc à s’attaquer aux causes profondes de cette situation et à conjuguer leurs efforts pour que le droit à l’éducation soit effectif pour tous les enfants au Maroc», a indiqué le représentant de l’Unicef. Pour cet organisme des Nations Unies, l’équité dans la jouissance du droit à l’éducation doit figurer au cœur des stratégies et plans d’actions de ce secteur. L’objectif étant de garantir ce droit à tous les enfants indépendamment de leurs sexe, de leur conditions physiques et socio-économiques, ou du milieu où ils vivent.  S’agissant  de la scolarisation au primaire, l’Unicef relève que le Maroc a affiché des progrès avec un taux de l’ordre de 98%. Cela dit, plus de 2% des enfants sont toujours exclus de l’école primaire. Ce qui va à l’encontre de la convention des droits de l’enfant qui précise  dans son article 28 que les États parties reconnaissent le droit de l’enfant à l’éducation. «A cet effet, ils sont tenus de rendre l’enseignement primaire obligatoire et gratuit pour tous et d’encourager l’organisation de différentes formes d’enseignement secondaire, tant général que professionnel, les rendre ouvertes et accessibles à tout enfant, et prendre des mesures appropriées, telles que l’instauration de la gratuité de l’enseignement et l’offre d’une aide financière en cas de besoin», rappelle le représentant de l’Unicef au Maroc.

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