Culture

Ramy Ayach : «L’excentricité de l’artiste est bonne à supporter, or la démence de la politique fait couler des fleuves de sang»

© D.R

ALM : Plus de 60.000 personnes sont venues vous acclamer récemment à Nador. Quelles sont vos impressions quant à ce premier concert au nord-est du Maroc ?
Ramy Ayach : Cette participation s’inscrit dans le cadre de la 3ème édition du Festival méditerranéen de Nador. Les gens étaient très accueillants. Une véritable symbiose s’est installée entre nous.

La scène vibre aux rythmes de «Tofaha». La pomme de Ramy fait–elle renaître le mythe d’Adam et Eve ?
Mon objectif était de lancer une chanson qui porte un nouveau regard sur l’amour et la séduction. Tofaha fait revivre en quelque sorte l’esprit des chansons de feu Farid Al Attrach, notamment «Fouk Ghousnik Ya Lamouna» que j’admire beaucoup. Tofaha est aujourd’hui très proche des ouïes et des cœurs.
Le titre a cartonné et a réussi en peu de temps à charmer petits et grands. Sa mise en scène est plus appropriée à un amour maternel qu’autre chose. Elle est transcrite dans un contexte plus convivial où l’un des parents est en train de choyer sa fille. C’est ainsi que nous l’avons imaginée.

«Ghmorni Taâich» a également volé la vedette par ses métaphores et sa musicalité émouvantes. Le public s’impatiente à voir le clip…
Il sera diffusé dans les jours qui viennent. Le storyboard complète le fond de la chanson qui se veut incontestablement romantique. Il est dirigé par Anjy Jammal, la réalisatrice de «Majnoun». Nous avons choisi pour locations le Casino du Liban et les artères de Dubai. La sortie du clip sera également accompagnée par une petite surprise. Nous avons changé le titre de la chanson qui sera baptisé « Joubrane », un détail que je dévoile pour la première fois.

Que revêt ce choix ?
«Joubrane» a une dimension profonde. Le titre marque les esprits par sa connotation et facile à retenir.

Verra-t-on un nouvel album prochainement ?
En principe, les traits de l’album seront définis vers la fin de l’année. C’est à ce moment-là qu’on pourra se prononcer sur une date exacte.

Comptez-vous lancer une chanson marocaine ?
Je rêve de ce projet. Cependant je n’ai toujours pas trouvé le titre qui me fera vibrer. J’attends impatiemment ce coup de cœur et suis ouvert à toutes propositions. Pourvu que cela ne tarde pas.

Vous vous êtes distingué par la reprise de « Nidae Al Hassan ». Comment est née cette idée ?
 «Nidae Al Hassan» est pour moi un hymne. J’ai été ravi de prendre cette initiative qui a été fortement saluée par le public marocain. Je suis heureux d’être à la source de sa résurgence.

Qu’en est-il de Ramy le Marocain ?
Le Maroc m’a chaleureusement accueilli. Une chimie est née depuis ma première visite au Maroc. Ici je ne me sens pas étranger. C’est un immense honneur pour moi de me déclarer arabe , bercé par l’amour du Liban, du Maroc et de tous les pays voisins.

Vous aviez pour projet la promotion des jeunes talents marocains. Où en êtes- vous ?
Le projet est toujours d’actualité. Il ne manque que l’implication des collaborateurs pour accompagner les artistes en herbe. Aujourd’hui, tous nos efforts au Maroc sont penchés sur le projet caritatif «Ayach lil Toufoula». Voir cette association grandir me réconforte.  On ne peut être que serein en rendant l’amour qui nous est porté par un grand soutien aux personnes, démunies notamment les enfants».

Comment identifiez-vous les actions de «Ayach lil Toufoula»?
Toute action est saluée du moment que cela tracera un sourire sur les visages des enfants. Les Marocains ont été nombreux à répondre à cet appel. Certes, l’association n’en est qu’à ses débuts, mais connaît une grande extension dans d’autres pays, notamment le Liban.

Le délire de l’artiste, où emporte-t-il Ramy ?
L’excentricité de l’artiste est bonne à supporter. Cela ne nuit à personne et ne sème aucun trouble, or la démence de la politique fait couler des fleuves de sang .

Y a-t-il une orientation artistique pour appeler à la paix ?
Nous comptons concrétiser cela à travers «Ayach lil Tofoula». Il va nous falloir attendre un peu le temps d’asseoir la structure de l’association et de trouver les artistes qui s’impliqueront pour cela.

En dehors du chant, vous ne comptez pas explorer d’autres horizons, notamment les médias ?
Les médias ne me tentent pas pour l’instant. Je préfère franchir ce pas à un stade très avancé de ma carrière. Cependant, je me mettrai prochainement à l’actorat. Il s’agit de deux productions libano-egyptiennes, à savoir un feuilleton et un film cinématographique.

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