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Projet de loi de Finances 2013 : Les syndicats déplorent le manque de mesures en faveur des salariés

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Les syndicats ne sont pas satisfaits des grandes orientations du projet de loi de Finances (PLF) 2013 qui leur ont été exposées lundi par le chef de gouvernement, Abdelilah Benkirane, lors d’une réunion précédant la présentation du projet ce mercredi au Parlement. D’abord concernant le timing, selon eux, cette réunion devait se tenir en septembre, «pour qu’ils puissent être impliqués et que des mesures en faveur des salariés soient inscrites dans le PLF». «Aujourd’hui, nos possibilités d’amendement sont réduites», a déclaré à ALM Amal Amri, secrétaire national de l’UMT, faisant référence à l’article de la Constitution qui interdit tout amendement pouvant impacter les équilibres macroéconomiques. Concernant le contenu, Abderrahman Azouzi, secrétaire général de la FDT, estime que «ce PLF n’est pas à la hauteur des attentes des masses salariales, ne comportant pas de révision à la baisse de l’impôt sur les salaires, ou encore la TVA». Selon lui, une mesure peut faire exception, «il s’agit de permettre l’accès au logement à un prix de 500.000 DH, mais ceci ne concerne que la classe moyenne». Dans un communiqué, l’UGTM indique que «le gouvernement doit aller dans le sens d’une exonération des retraites et un encouragement de l’épargne et de l’investissement, aussi faciliter l’accès au logement social en offrant aux salariés la possibilité de crédit à taux très réduits à travers la création d’un fonds dédié à cette fin. Des mesures plus audacieuses doivent être prises pour résoudre les problèmes du secteur non structuré», lit-on. Par ailleurs, selon Mme Amri, «hormis quelques mesures, ce projet de loi s’inscrit dans la continuité des précédents, marqué par le contexte de crise, le gouvernement cherche à rétablir les équilibres macrofinanciers», souligne-t-elle.  Sur le plan social, elle estime que la pression fiscale a été plus orientée vers les revenus des salaires avec des augmentations d’impôt qui peuvent atteindre 12%, alors que l’impôt sur les sociétés est resté limité ne dépassant pas les 2%. Concernant le programme de promotion du travail, elle déclare que ce PLF reprend les mêmes mesures volontaristes (du genre Moukawalati) sans que celles-ci aient fait preuve d’efficience. Et de poursuivre : «Il y a eu quelques mesures en faveur de la justice sociale, notamment en imposant les revenus à plus de 300.000 DH nets par an. Mais cela s’inscrit encore dans la logique de taxation des salariés sans prendre en compte des charges (familiales ou autres) qui peuvent réduire les bénéfices des salariés». Aussi, selon l’UMT rien n’a été fait en ce qui concerne l’impôt sur la fortune et les grands agriculteurs bénéficient toujours d’exonération d’impôt. Toutefois, la responsable de l’UMT note positivement la mise en place des fonds de cohésion sociale et solidarité sociale qui seront opérationnels dès le mois de janvier. Mais encore une fois elle fait remarquer que pour garantir la pérennité de leur financement, «on ponctionne encore sur les revenus des salariés». Pour sa part, Abdelakder Zair, vice-secrétaire général de la CDT, souligne que «ce PLF ne répond pas à nos revendications et ne démontre aucune volonté d’appliquer le reste des mesures contenues dans l’accord du 26 avril 2011 qu’elles soient salariales ou administratives».

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