Economie

Servir le consommateur

La protection du consommateur se réalise exclusivement à partir du cadre réglementaire répressif. Pour se faire, la Journée mondiale des droits du consommateur, fêtée aujourd’hui, se doit de trouver un véritable retentissement auprès des opérateurs et des intéressés. Au Maroc, le projet de loi croupit toujours dans les tiroirs du secrétariat général du gouvernement.
D’ailleurs, même si le texte en gestation consacre tout un titre en l’occurrence le 11 aux sanctions pénales, c’est la culture même des droits du consommateur qui n’est pas omniprésente dans l’esprit des citoyens. Il faut dire que les dispositions du code pénal marocain continuera à s’appliquer en parallèle au code en projet.
Dans ce dernier texte, l’article 81stipule que : « sont punis d’une amende de 1200 à 5000 DH ». Ceci dans le cas d’un manquement de la part des opérateurs à l’obligation générale d’information des consommateurs, le défaut de respect des délais de livraison, la réglementation des ventes à distance, des méthodes de ventes et fait nouveau les abus de faiblesse. Dans un effort de précision, le projet de loi a élaboré un certain nombre de définitions des opérations liées à la consommation. Encore plus, il tente à l’image des législations étrangères et notamment la loi française de mettre en place un système de prévention en aval. Aussi, le volet relatif aux moyens de publicité et des images véhiculées par les médias. C’est ainsi que parmi les dispositions destinées à contrer les manipulations promotionnelles, le chapitre relatif à la publicité énonce en son article 18 : «est interdite toute publicité qui, d’une manière quelconque, y compris sa présentation, induit en erreur ou est susceptible d’induire en erreur les personnes, auxquelles elle s’adresse ou qu’elle touche et qui, en raison de son caractère trompeur, est susceptible d’affecter leur comportement de quelque nature qu’il soit».
Le libre arbitre, cher à Spinoza, s’estompe dans les habitudes de consommation des sociétés libérales. Au Maroc, on n’y échappe pas. Le recours à des méthodes de publicité comparative envahit l’ensemble des supports médiatiques. L’influence de ces modes de promotion, scientifiquement s’entend, est opérationnelle à tous les égards. Le consommateur se trouve guidé dans ses achats. Le concepteur du flash leur facilité la tâche. En effet, il compare les prix à sa place, lui décrit le goût via des images suggestives, en somme, il achète pour lui et à sa place. Loin de combattre ce procédé, le texte se pose comme balise de «sécurité». Et par-delà, il tente de limiter les tendances excessives de promotion. D’autant plus, l’ouverture des marchés et la libre circulation des marchandises, doit s’effectuer de pair avec une prise de conscience des consommateurs des dangers de la consommation aveugle et «téléguidée».

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