Economie

Bank Al-Maghrib : Les orientations économiques sont bonnes

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Le gouverneur de Bank Al-Maghrib a mis ses pas dans ceux de la mission du FMI- qui la semaine dernière a conduit la première revue relative à la ligne de liquidités et de précaution- en qualifiant les orientations économiques suivies par le gouvernement de globalement bonnes. Abdellatif Jouahri qui s’adressait, mardi à Rabat, aux représentants des médias lors de la traditionnelle conférence qui suit la réunion du conseil d’administration de la banque, a estimé que l’action menée par l’Exécutif dans l’intention de traverser la crise sans grands dommages est digne d’intérêt. Se déclarant confiant dans la capacité de résilience de l’économie nationale, il a cependant  estimé qu’il est essentiel d’en améliorer la compétitivité.
Convenant de la rechute probable des principales économies mondiales, il a estimé que le Maroc doit saisir la balle au bond pour affirmer sa présence sur de nouveaux marchés tant il est vrai, selon lui, que c’est en période de crise ambiante à l’international qu’il faut cultiver son avantage dans l’industrie automobile, l’offshoring ou  l’aéronautique… Il a jugé que la situation des finances publiques s’est améliorée grâce à l’emprunt obligataire contracté dernièrement par le Maroc et, en interne, à l’augmentation des recettes fiscales. Mais si le premier a requinqué le niveau des avoirs extérieurs, les secondes, grignotées par des dépenses hypertrophiées, n’ont pas amélioré l’état du budget qui reste déficitaire à 6%. Mais, a laissé entendre le gouverneur de BAM, les grands équilibres seront maintenus et la croissance – 3% cette année- devrait repartir à la hausse par effet d’une bonne campagne agricole. Il a également estimé que l’inflation ne devrait pas sortir des limites enregistrées jusqu’ici en se situant à un niveau tournant autour de 1,5%.
Abdellatif Jouahri qui a considéré que le crédit n’avait pas de comportement homogène en ce que celui destiné à l’immobilier et à l’équipement a baissé tandis que s’est accru celui qui finance la consommation des ménages et l’équipement. Mais, a-t-il déclaré, BAM a augmenté ses injections dans le circuit bancaire qui ont fini par atteindre 70 milliards de dirhams et veille à leur bon emploi. Le gouverneur de Bank Al-Maghrib qui a jugé que les perspectives en matière de fondamentaux sont correctes a néanmoins estimé qu’il est impératif de réformer la Caisse de compensation. Si nous sortir d’affaire n’exige de nous que d’épargner annuellement 1% de notre PIB, soit 7 ou 8 milliards, il est clair que ramener la dotation de la Caisse de 55 à 40 milliards, par exemple, est un signalé service à l’économie nationale, a-t-il déclaré en substance.
Bank Al-Maghrib, a par, ailleurs, maintenu son taux directeur inchangé à 3%.

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