Economie

Les professionnels des fruits et légumes crient leur ras-le-bol

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Les professionnels des fruits et légumes montent au créneau. Les grèves successives et autres problèmes liés au secteur, surtout dans la région du SMD, ont poussé la FIFEL (Fédération interprofessionnelle marocaine de production et d’exportation des fruits et légumes) à hausser le ton. Ils appellent ainsi à des solutions d’urgence pour mettre fin aux dégâts. «Certaines fermes et stations de conditionnement et d’emballage du secteur ont encaissé de grosses pertes, suite à des grèves et arrêts de travail non justifiés», annonce le président de la FIFEL, Lhoucine Aderdour. Ainsi, les professionnels du secteur estiment que les syndicats ayant mené ces grèves n’ont nullement respecté l’accord signé le 15 avril 2010. «L’accord en question stipulait aussi bien l’engagement de respecter les droits, devoirs et critères de rentabilité que l’activation d’une collaboration entre les parties concernées afin de mettre en place une convention collective», souligne le président de la FIFEL. Pour les professionnels, seul un dialogue engagé entre les deux parties peut aujourd’hui mettre fin au bras de fer et aux pertes. Néanmoins, les professionnels insistent sur l’urgence de la mise en place du décret référant aux particularités des secteurs, notamment le secteur agricole où on note le caractère saisonnier du travail.
Le contrat collectif pouvant gérer les devoirs et responsabilités des deux parties ne peut ainsi se faire sans ce décret. Soulignons dans le même contexte que ce décret permettra de définir les situations où il serait possible de faire valoir des contrats à durée déterminée. «La région du SMD assure 85% de la production nationale. Le secteur des fruits et légumes est l’un des piliers économiques au niveau national. Il assure 125 millions jours d’emploi et 500.000 postes. 7 milliards de dirhams de CA sont acheminés au Maroc via ce secteur. Notons dans le même cadre l’approvisionnement du marché national», explique le président de la FIFEL. Il est à noter que l’un des points épineux qui bloquent, aujourd’hui, le dialogue entre les deux parties, figure la demande des déclarations à la CNSS ainsi que le respect des horaires de travail. Soulignons que la particularité du travail saisonnier impose de trouver une nouvelle formule de déclaration entre les parties concernées.
Ceci étant, d’autres aspects freinant le développement du secteur ont également été pointés du doigt par les professionnels de la FIFEL, notamment l’absence d’une formation ou encadrement des travailleurs dans ce secteur.

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