Diffusé à l’occasion du quarantième anniversaire du cessez-le-feu du 19 mars 1962 qui a mis fin à plus de sept ans de guerre, ce film est un « hommage » à tous les Français qui ont aidé les Algériens, selon la télévision.
« On nous appelait les déserteurs », de Belkacem Djaafria a fait parler Noël Favrelière, jeune parachutiste, qui avait déserté après avoir libéré un combattant de l’armée de libération nationale (ALN) du maquis algérien. M. Favrelière a expliqué qu’il avait agi ainsi en s’apercevant qu’un autre combattant avait été « balancé » d’un hélicoptère sur ordre d’un capitaine dont il n’a pas cité le nom. Craignant que le même sort ne soit réservé à l’autre prisonnier, qui était blessé, il l’a libéré et déserté avec lui, a-t-il expliqué. Cette désertion a servi de trame au roman de l’écrivain algérien Mouloud Mammeri, « L’opium et le bâton » et au film portant le même titre réalisé par Ahmed Rachedi.
Le rôle du déserteur est tenu par l’acteur français Jean-Louis Trintignant. Jean-Claude Girardin, André Gazut, Michel Bauzut, Luis Orhant et d’autres ont également expliqué leur geste par leur rejet de la torture et des «corvées de bois» (les exécutions sommaires) qu’ils n’avaient pu supporter, car pour certains, cela leur rappelait les crimes des Allemands pendant l’occupation de la France.