Culture

Portrait : Mohamed Majd, fin d un parcours acharné

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Le monde du cinéma est en deuil après la disparition du comédien Mohamed Majd, l’un des pionniers du 7ème art national. Cet homme de théâtre, de cinéma et de télévision a tiré sa révérence, jeudi 24 janvier à Casablanca, à l’âge de 73 ans suite à une maladie respiratoire. Mohamed Majd était un acteur infatigable et insatiable. Après ses premiers pas sur les planches du théâtre en compagnie des grandes troupes nationales, en l’occurrence celles d’Abderrazak Badaoui et Tayeb Seddiki, le défunt avait découvert les charmes des caméras et du grand écran pour devenir une des icônes du cinéma marocain. C’est dans ce domaine qu’il s’est démarqué en exploitant ses armes.
Sa première apparition fut dans le court métrage «Forêt» et  «Al Borak» d’Abdelmajid Rechiche. Son amour et sa passion pour le 7ème art lui permettront de devenir ambassadeur du cinéma marocain dans le monde arabe mais aussi sur la scène internationale. Il a participé dans les grandes productions internationales, notamment dans la fresque historique «Le Message» du producteur et réalisateur américain d’origine syrienne Mustapha Akkad. Il a figuré dans le film franco-germano-italien de Philippe de Broca «Les mille et une nuits», tourné au Maroc. Pour ensuite enchaîner sous la direction, entre autres, de François Luciani, Bernard Stora, Pierre Aknine, Stéphane Kurc, Richard Stroud Roger Young ou encore Harry Winer et de Stephen Gaghan avec l’incontournable «Syriana» qui a réuni de grands noms du grand écran mondial tels George Clooney et Matt Damon. Ce militant de l’art est devenu un acteur hors pair du cinéma, avec la nouvelle vague de réalisateurs tel Nabil Ayouch dans «Ali Zaoua, prince de la rue» sorti en 2000 ou «Zéro» de Noureddine Lakhmari. Un parcours acharné a marqué l’histoire de ce combattant de l’art. Il a raflé plusieurs récompenses dont le prix d’interprétation masculine pour le premier Festival de Nantes en 2001, le «Bayard d’or» du meilleur comédien au Festival de Namur en Belgique. D’ailleurs, le défunt a été nommé Chevalier dans l’ordre des arts et des lettres en France. Mohamed Majd s’est imposé comme la pyramide du 7ème art national et international en laissant derrière lui une impressionnante filmographie.

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