Les Marocains ont été plus nombreux à se passer la bague au doigt, en 2011. 364.367 mariages ont été comptabilisés contre 325.212 en 2010, soit 39.155 mariages de plus (+12,04%). Du côté des divorces, on note une légère hausse avec 56.198 cas en 2011 contre 56.016 cas en 2010, ce qui représente 182 divorces de plus. Notons que la tendance est à la hausse par rapport à l’année 2009 où 55.255 divorces avaient été prononcés. C’est ce qui ressort des statistiques du ministère de la justice et des libertés qui ont été rendues publiques, samedi 9 février à Settat, en marge de la 10ème rencontre du dialogue national sur la réforme du système de la justice. Lors de cette rencontre axée sur «la justice familiale», le ministre de la justice et des libertés, Mustapha Ramid, mis en exergue le renforcement de l’arsenal juridique. Plusieurs mesures et dispositions ont été prises pour renforcer les droits des femmes et améliorer leurs conditions de vie.
A commencer par l’adaptation des lois nationales aux conventions internationales et la poursuite du processus d’adhésion du Maroc aux conventions internationales des droits de l’Homme, notamment le protocole annexe de la convention de lutte contre toutes les formes de discrimination à l’encontre des femmes. Selon le ministre, des efforts ont été entrepris pour activer les lois organisant la famille, la promotion de la justice familiale, l’accès à la justice ainsi que la prise en charge des femmes et des enfants victimes de violence. Cela dit, il reste encore beaucoup à faire. L’adoption de la loi organique relative au Conseil consultatif de la famille et la mise en place de l’Instance de parité se font toujours attendre. Rappelons à ce sujet que les députés du PAM à la Chambre des représentants ont déposé il y a quelques jours une proposition de loi portant création de l’Instance de la parité et ce conformément à l’article 19 de la Constitution.
S’agissant de la réforme de la justice, le ministre a précisé qu’une rencontre nationale se tiendra prochainement pour l’élaboration des grandes lignes de cette réforme au niveau de la Haute instance du dialogue national. Le dialogue devrait ainsi prendre fin en mars prochain et sera sanctionné par la mise en place de la Charte nationale qui devra être adoptée lors des Assises nationales sur la réforme de la justice.