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Les Harakis sur les traces de l Istiqlal

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C’est une réunion des grands jours que le Mouvement populaire a organisée samedi dernier. La rencontre qui a connu la participation du secrétaire général du parti Mohand Laenser, le bureau politique, en plus des membres des groupes parlementaires du parti, était destinée à préparer l’ouverture de la session printanière du Parlement mais actualité oblige, les responsables du parti ont bifurqué sur les dossiers économiques et politique nationaux. Le timing de cette réunion est hautement symbolique surtout qu’elle intervient alors que la situation des finances publiques suscite les craintes à la majorité comme à l’opposition. D’ailleurs, la question économique a été au centre du débat entre les Harakis. «Au débat de la rencontre, notre secrétaire général a pris la parole pour faire un exposé sur la situation économique et politique d’une manière générale dans notre pays», explique Abdelkader Tatou, parlementaire et membre du bureau politique ayant pris part à la rencontre. Le mouvement populaire qui constitue la troisième force politique au sein de la majorité gouvernementale, ne cache plus ses craintes concernant la situation économique. Une situation marquée par le creusement des déficits budgétaire et commercial. Après l’Istiqlal, le MP sort de son mutisme est tire la sonnette d’alarme. Il semble même que le PJD (Parti de la justice et du développement), chef de file de la majorité soit de plus en plus isolé au sein même de cette majorité. Deux de ses trois alliés à la majorité, à savoir l’Istiqlal et le Mouvement populaire, prennent leurs distances avec certaines décisions gouvernementales.
«Nous ne sommes pas d’accord avec la manière avec laquelle certains dossiers sont gérés. Nous pensons que la situation est suffisamment grave pour changer de méthode au plus vite et rectifier le tir. Il faut surtout s’éloigner du populisme et éviter les polémiques pour se concentrer sur les défis du pays», ajoute la même source. Il paraît ainsi donc que l’alliance gouvernementale est toujours loin de trouver un consensus autour des grands chantiers structurels, notamment la réforme de la Caisse de compensation qui n’est pas pour demain. «Nous pensons au sein du Mouvement populaire que l’octroi d’aides directes à certaines catégories de la société n’est pas la bonne solution pour réformer la Caisse de compensation. Bien évidemment, ces familles seront d’accord pour recevoir 500 ou 1.000 dirhams mensuellement, mais il faut se poser des questions sur leur approbation dès la décompensation totale des produits de base subventionnés actuellement par la Caisse de compensation», explique un député haraki.
Et de poursuivre : «Notre parti est tout à fait d’accord sur la nécessité de revoir la Caisse de compensation mais pas avec la manière proposée aujourd’hui basée sur les aides directes. Il serait plus judicieux d’approfondir le débat sur la question quitte à réaliser de nouvelles études».
A défaut d’une réforme, la dernière décision du gouvernement d’appliquer une coupe budgétaire de 15 milliards de dirhams sur le budget de l’investissement va probablement  rendre les choses plus difficiles au sein de la majorité gouvernementale.

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