Economie

Consommation : Les prix restent stables

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L’inflation est sortie du tracé que lui ont fixé les prévisionnistes. C’est le cas de la sous-jacente qui mesure l’évolution des prix corrigés des variations saisonnières et qui a dépassé les 2% en annuel. Assez remarquable, cette incartade risque de s’accentuer au grand dam des autorités monétaires dont l’un des grands soucis est de sauvegarder la stabilité des prix en raison de sa signification comme indicateur de l’orthodoxie économique. Même si ce point de vue est de plus en plus contesté aujourd’hui, tant il apparaît nettement que brider les prix freine certains facteurs de la croissance. En fait, la récente note du Haut-Commissariat au Plan (HCP) indique que l’indicateur d’inflation sous-jacente a stagné sur un mois. Selon ce document, l’indice des prix à la consommation a connu, au cours du mois de mars 2013, une baisse de 0,2% par rapport au mois précédent. Semblablement à ce qui a trait à la situation enregistrée aux mois passés, ce sont les produits volatils qui en sont cause. La note dit que la variation constatée durant le mois passé est le résultat d’une baisse de 0,7% de l’indice des produits alimentaires qui n’est pas parvenue à tempérer la hausse de 0,1% de l’indice des produits non alimentaires.
S’agissant des produits alimentaires, les baisses observées entre février et mars 2013 concernent principalement les «légumes» avec 6,4%, le «lait, fromage et œufs» avec 0,6% et les «viandes» avec 0,5%. A rebours de cette baisse, les prix du «tabac» ont augmenté de 6,6%, ceux des produits marins de 1,8% et ceux des fruits de 1,1%». Mais si la structure des hausses par bien marchand reproduit globalement le schéma général observé auparavant, le niveau de l’inflation varie d’une ville à l’autre. Selon la note du HCP, les reculs les plus importants de l’IPC ont été enregistrés à Al Hoceima avec 1,3%, à Dakhla avec 1,0% et à Settat avec 0,5%. Dans le même temps, des hausses ont été enregistrées à Oujda avec 0,4%.
Il reste que comparé à son niveau d’il y a une année, l’indice des prix à la consommation a enregistré une hausse moyenne de 2,2% au cours du mois passé. Autre fait marquant, cette variation atypique en regard de la ligne constatée ces dernières années «résulte de la hausse de l’indice des produits alimentaires de 2,6% et de celui des produits non alimentaires de 1,8%». Des chiffres qui cachent de très grandes disparités, selon les services du Haut-Commissariat au Plan. La note indique en effet que les variations enregistrées pour les produits non-alimentaires vont d’une baisse de 8,7% pour les «communications» à une hausse de 6,1% pour l’«enseignement». Deux postes de consommation qui avaient entamé dès l’année dernière l’évolution qu’ils amplifient aujourd’hui. Reste que l’indicateur d’inflation sous-jacente, qui exclut les produits à prix volatils et les produits à tarifs publics –soutenus-, aurait connu quant à lui au cours du mois de mars 2013 une stagnation par rapport au mois de février 2013 et une hausse de 2,2% par rapport au mois de mars 2012.

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