Economie

Lahcen Haddad au forum de la MAP : Plus important que l investissement, l attractivité

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Le ministre du tourisme a annoncé l’entame du cycle des premières réunions appelées à déterminer les spécificités des régions et les contrats-programmes qui tracent  leur participation à la Vision 2020. Lahcen Haddad a fait cette déclaration au cours du forum mensuel de la MAP, auquel il a été invité mercredi à Rabat pour débattre des nouveaux enjeux du secteur des voyages dans le contexte de crise mondiale actuel. Il a révélé que la première réunion sur les contrats-programme sera organisée ce vendredi et portera sur les potentialités et les projets de la région Chaouia-Ouardigha. «Les autres suivront», a-t-il ajouté.
Le ministre qui s’est félicité du niveau de résilience du secteur, ce qui lui a permis non seulement de sauvegarder ses parts sur ses marchés traditionnels, mais encore d’en «conquérir» de nouveaux, a précisé que les activités du voyage ont repris en ce début d’année et qu’elles ont crû de quelque 9% au mois de mars. Il a laissé entendre que ces performances augurent d’un meilleur comportement de l’ensemble des professions des loisirs et que le gouvernement s’emploie à conforter cette reprise naissante. Qualifiant l’importance du tourisme de déterminante depuis la mise en œuvre des Visions stratégiques 2010 et 2020 qui ont permis d’améliorer la place du Maroc dans le monde et sa double attractivité – 10 millions de touristes et 15 milliards de dirhams d’investissement en 2012 -, il a affirmé que le gouvernement s’emploie à consolider ses acquis en renforçant la résilience du secteur au moyen du développement du tourisme intérieur et de la promotion à l’international. Il a révélé que l’objectif est de porter la part des activités du voyage domestique à 40% du total, que le budget prévu pour la promotion du produit  Maroc est de 2 milliards de dirhams et que celle-ci se fera non seulement en direction des marchés traditionnels, mais encore sur de nouvelles aires à demande croissante tels que les pays émergents. Lahcen Haddad qui a considéré que le gel de 15 milliards de dirhams d’investissement public par le gouvernement n’aura pas d’impact visible sur le résultat final du secteur a cependant convenu d’effets mineurs engendrés par cette décision dans le court terme. Il s’est d’autant plus félicité de cette éventualité de risques limités que «le tourisme est le 2ème domaine d’activité par importance dans la formation du PNB – 59 milliards de dirhams -après l’agriculture et avant les MRE et les phosphates- et qu’il emploie un demi-million de personnes», et que le ministre ne désespère pas de voir doubler cet avantage à l’horizon 2020.
Le ministre du tourisme a néanmoins estimé que le produit Maroc a affaire à forte partie et que la concurrence est rude à l’heure actuelle où le tourisme est l’une des activités les moins sévèrement touchées par la crise mondiale, ce qui entraîne que tous les pays s’essayent à exploiter ce créneau. Il a jugé que la Vision 2020 qui se fonde sur l’engagement de toutes les parties à participer à l’élaboration d’un produit nouveau et innovant, homogène et basé sur une vision territoriale et intégrée est le moyen pour atteindre les objectifs fixés.
Parmi ces objectifs, il a cité l’aménagement de régions à prédominance touristique spécifique. Il a laissé entendre que sur les 8 régions appelées à porter les nouvelles ambitions du Maroc en matière touristique, celles d’Agadir et de Marrakech sont qualifiées de traditionnelles et que des 6 autres, qu’il a désignées du nom de «territoires touristiques», 4 sont à tendance culturelle, 2 maritime et 2 naturelle. Il a révélé qu’au terme de la Vision 2020, le but est de porter le nombre des lits qui est actuellement de 185.000 à 375.000 et celui des visiteurs de 10 à 20 millions. Lahcen Haddad s’est, en outre, refusé à considérer que le produit Maroc n’a pas su profiter de la conjoncture prévalant dans certains pays concurrents pour améliorer ses scores. Il a estimé que la structure de l’offre marocaine qui n’est qu’à 20% tournée vers les tour-opérateurs, au contraire de ce qu’elle est dans ces pays, n’est pas en position de s’approprier ce déplacement de la demande.  «Cela nous entraînerait vers des niveaux de prix et d’affluence que notre capacité hôtelière ne nous permet pas de satisfaire», a-t-il déclaré. A une question d’ALM sur les difficultés qu’il pourrait y avoir à mobiliser 20 milliards de dirhams d’investissement dans un contexte peu liquide, le ministre du tourisme a répondu qu’outre le fait qu’il ne désespère pas d’y parvenir, «je dirais que ce n’est pas le plus important. Ce qui est important c’est l’attractivité du Maroc».

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