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La justice française annule la condamnation de Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri pour meurtre

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Abdelkader Azzimani et Abderrahim el-Jabri, deux Marocains condamnés pour meurtre à 20 ans de réclusion, ont obtenu mercredi de la Cour de Révision l’annulation de ce verdict prononcé en 2003, en raison des aveux de deux autres suspects.

Les deux hommes seront rejugés par une cour d’assises dont ils attentent un acquittement.

Il s’agit de la neuvième révision d’une condamnation pour meurtre dans l’histoire judiciaire de la France depuis 1945. Fait rarissime, la procédure de révision n’avait abouti qu’à huit acquittements, le dernier en date étant celui de Marc Machin, blanchi en décembre pour un meurtre qu’il n’avait pas commis.

Azzimani et el-Jabri, âgés de 46 et 47 ans, étaient accusés d’avoir tué de 108 coups de couteau Abdelaziz Jhilal, petit trafiquant de 22 ans, à Lunel (Sud) en 1997. Ils ont été condamnés en 2003 à vingt ans de réclusion pour ce meurtre qu’ils ont toujours nié. Les deux hommes ont passé respectivement onze et treize ans derrière les barreaux.

Au départ de l’enquête, tout accusait Azzimani et el-Jabri. Un témoin avait identifié les deux accusés, qui avaient eux-mêmes reconnu avoir été parmi les derniers à rencontrer la victime à laquelle ils avaient livré cinq kilos de cannabis.

Mais, il y a quelques années, une série de « miracles » a permis aux deux hommes de se faire enfin entendre de la justice. Il s’agit d’une part du revirement du témoin à charge qui a poussé la justice à rouvrir le dossier en 2009 et d’autre part du versement tardif de traces d’ADN figurant dans les scellés au fichier des empreintes génétiques. Celles-ci ont permis de confondre les nouveaux suspects.

Il s’agit d’un manutentionnaire de 30 ans et d’un directeur de centre de loisirs de 33 ans qui ont arrêtés et ont disculpé les deux condamnés en 2011.

Désormais,  Azzimani et El-Jabri sont en bonne voie pour être acquittés, mais tous deux sont marqués physiquement et moralement par ces quinze années à se battre avec la justice dans l’indifférence générale.

L’un deux souffre d’un eczéma chronique qui le handicape grandement pour son travail de garagiste. Le deuxième jongle avec les récépissés de titre de séjour de trois mois, mais aimerait se « marier, avoir des enfants.

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