Six ans après les travaux de son dernier congrès, l’UC, 7ème force politique avec 23 sièges au Parlement, devrait tenir son cinquième congrès les 4, 5 et 6 octobre 2013.
Cette date proposée par le bureau politique devrait être validée par le Conseil national. C’est ce qu’ont précisé les responsables du parti lors d’une conférence de presse organisée récemment et abordant les préparatifs du congrès et la situation politique du pays.
Retardé à plusieurs reprises, ce 5ème congrès de l’UC a fini par coïncider cette année avec le trente et unième anniversaire de la création du parti.
Mais pour Mohamed Abied, secrétaire général, l’UC n’a pas pris du retard. «Nous nous sommes tout simplement accordé le temps nécessaire pour la préparation des travaux du cinquième congrès, afin d’éviter les dissonances internes et réussir les défis fixés», a-t-il déclaré à ALM. Et parmi ces défis, il note le renforcement de la place des femmes et des jeunes, la révision du statut du parti, l’élection d’une nouvelle direction et la consolidation de la démocratie interne. «Tout un chantier», dit-il. «L’objectif espéré cette année est d’atteindre 30% de femmes et 20% de jeunes dans les instances du parti», a souligné M. Abied.
Pour ce qui est du nouveau statut du parti, ce dernier a limité le nombre de mandats du secrétaire général à deux et les délais de la tenue du congrès à cinq ans. Or, M. Abied est à la tête du parti depuis deux mandats, soit 12 ans. Dans ce sens, il a indiqué à ALM : «Je respecterai le nouveau statut du parti et les candidatures de mes potentiels successeurs seront présentées à partir de juillet».
A noter qu’à l’instar des autres formations politiques, l’UC devait réviser son statut conformément à la Constitution, cette dernière ayant imposé comme dernier délai octobre 2013. Dans ce sens, la commission préparatoire du congrès s’est attelée à la préparation du document politique et de la plate-forme organisationnelle qui vont encadrer les travaux de cet événement. «Ces documents qui tracent, à la fois, les grandes lignes idéologiques, politiques, économiques, sociales et organisationnelles ont été minutieusement étudiés puis amendés par les militants du parti au niveau de toutes ses instances : les jeunes, les femmes, le forum interne, les régions, par souci de démocratie participative», a fait remarquer M. Abied.
Toutefois, il reste deux étapes importantes avant la tenue du congrès national de l’UC dans les délais. Il est question du financement de ce congrès, puis de la tenue des congrès des instances parallèles du parti, notamment au niveau des organisations des jeunes et des femmes, puis au niveau régional.
Par ailleurs, concernant les alliances de l’UC, M. Abied rappelle que son parti a toujours opté pour l’organisation de la carte politique marocaine en pôles, «deux ou trois pôles, pas plus. Ils seraient constitués de partis partageant un même programme et une même vision», explique M. Abied. Dans la même lignée, M. Abied estime que ses alliés traditionnels sont MP et RNI étant donné qu’ils sont membres au même titre que lui à l’Internationale libérale. Selon lui, «ce genre de groupement dissiperait la confusion dont souffre notre paysage politique et nous éviterait des crises semblables à celles que vit la majorité aujourd’hui et des situations qui font que le rôle de l’opposition est tour à tour usurpé par des composantes de la majorité elle-même».
Et par rapport à une éventuelle participation de l’UC au gouvernement de Benkirane, si l’Istiqlal met en œuvre sa décision de se retirer de l’Exécutif, le secrétaire général de l’UC déclare : «Il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, l’Istiqlal est toujours membre de la majorité puisqu’il l’a clairement soutenu au Parlement récemment lors du boycott par l’opposition de la séance mensuelle du chef de gouvernement». Et de conclure : «Nous souhaitons que l’expérience de ce gouvernement aboutisse jusqu’au terme de ce mandat, et qu’il rende des comptes sur action».