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Agroalimentaire : L offre Maroc plus diversifiée, mieux valorisée et de meilleure qualité

© D.R

L’incident n’est pas passé inaperçu. La direction des études et des prévisions financières (DEPF), relevant du ministère de l’économie et des finances, s’est fondu d’un long communiqué en milieu de semaine dernière où elle semblait vouloir recadrer le traitement qui a été fait d’une étude sur le secteur agroalimentaire qu’elle avait rendue publique quelques jours auparavant.

En fait, et comme l’explique la DEPF, l’élément de base qui ne semble pas avoir été pris en considération dans le traitement de l’étude c’est que cette dernière était adossée à une analyse des indicateurs du secteur sur la période allant de 1990 à 2010. Or, peut-on lire dans le même communiqué, la fin de cette période coïncidait à peine avec le lancement du Plan Maroc Vert qui n’a été enclenché qu’en 2008.

Le document de recadrage va même plus loin en expliquant que, contrairement à la confusion qu’aurait pu susciter sa précédente étude, le PMV est bel et bien une stratégie à même de lever les contraintes structurelles dont souffrait le secteur auparavant.

D’abord, pour ce qui est d’une meilleure valorisation de la production à travers la transformation. Entre autres chantiers qui peuvent en attester le lancement de la construction de 6 agropoles dans les principaux bassins de production du pays, la construction par l’Etat d’unités de valorisation pour le compte des groupements de coopératives constituées en GIE, la modernisation des filières essentielles comme celle des viandes rouges ou encore l’amélioration substantielle des subventions et incitations accordées aux constructions d’unités de stockage, d’unités frigorifiques, d’unités de trituration, etc.

Bien entendu, si tous ces chantiers convergent vers un même objectif, à savoir plus de valorisation des produits agricoles, il fallait aussi s’attaquer, en amont, à la problématique de l’approvisionnement qui s’articule autour du triptyque quantité-qualité-prix. Et quand on parle de quantité, se pose l’éternelle équation mettant en jeu l’équilibre entre le marché domestique et l’export. Or, le Plan Maroc Vert, comme l’explique un expert du ministère de l’agriculture, n’est pas dans une optique de jeu à somme nulle entre les deux marchés.

Ce qui est mis à la consommation sur le marché national est loin d’être un « surplus de production» ou encore des quantités n’ayant pas pu être exportées. Loin de là. Après plus de cinq ans de mise en œuvre, il apparaît clair que le PMV s’est clairement posé, entre autres enjeux, celui de la sécurité alimentaire du Maroc. «C’est une vision globale allant de l’amont à l’aval traitant aussi bien du marché domestique que de nos marchés à l’export». La réponse à cet enjeu revient tout simplement à préparer une offre agroalimentaire diversifiée avec les quantités et qualités convenables déstinées à ces marchés. Et à propos de marchés à l’export, il est intéressant de noter que le PMV s’est justement attaqué aux contraintes relevées dans l’analyse de la DEPF basée sur la période d’avant la mise en œuvre du Plan. C’est le cas, par exemple, de la diversification des débouchés.

Il suffit, à ce titre, de relever que sur les 370.000 tonnes d’agrumes exportées pour la campagne 2012-2013, 58% l’ont été sur le marché russe et moins de 30% sur l’Union européenne qui, il y a à peine 5 ans, absorbait plus de 50% de nos exportations. Autre exemple de l’amélioration des performances à l’export, la diversification à travers les variétés avec comme cas le plus illustratif celui de la tomate. Aujourd’hui, la tomate cerise ou la tomate cocktail, des variétés dites de segmentation qui s’adressent à des niches rentables et intéressantes en termes de prix, représentent 30% du volume global exporté.

Bien entendu, la performance à l’export est basée d’abord et avant tout sur un élément fondamental : la qualité. Si aujourd’hui les produits labellisés «Maroc» sont présents en force sur des marchés européen, nord-américain ou russe ce n’est pas un hasard. Pas plus tard qu’en janvier et février 2013, une délégation du puissant office alimentaire et vétérinaire de la commission européenne était au Maroc pour passer au peigne fin notre dispositif dans sa totalité. Inspection au terme de laquelle a été rendu public un rapport final attestant de la fiabilité du dispositif marocain de contrôle de la qualité.

Pour le marché russe également la reconnaissance de la fiabilité des produits Maroc s’est traduite par la signature en 2012 d’un mémorandum phytosanitaire attribuant la compétence aux services marocains pour effectuer tous les contrôles de qualité.

A plusieurs reprises, les experts européens, avec la sévérité connue des lois sanitaires dans l’Union, reconnaissent l’origine Maroc comme étant fiable, parfois même plus fiable que certains pays concurrents. De telles reconnaissances suffisent à elles seules pour démontrer l’ampleur des avancées réalisées par le Plan Maroc Vert…

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