Culture

Exposition : Hassan Nadim ou l alchimie des contraires…

© D.R

Hassan Nadim bouscule les sens. Dans son art, les contraires ne se repoussent plus. La symbiose de la diversité devient reine.  

Sa dernière exposition qui s’est tenue il y a quelques semaines à Casablanca, dans les espaces d’exposition de l’agence SAAA en témoigne.

L’artiste a rendu hommage au travail de Farid Belkahia, installé à Marrakech mais également au poète Fernando Pessoa, connu pour ses voyages imaginaires puisqu’il n’aura jamais quitté sa ville natale Lisbonne. Sa quête rappelant étrangement l’auteur épique de l’Eliade et l’Odyssée. Si Homère était, en effet, aveugle Fernando António Nogueira Pessoa est un rêveur définitif.

Un message commun qui ressort des œuvres, à savoir que c’est dans la contrainte que la somme des possibles devient une nécessité. «Il me faut choisir entre deux attitudes détestées, ou bien le rêve, que mon intelligence exècre, ou bien l’action, que ma sensibilité a en horreur; ou l’action, pour laquelle je ne me sens pas né, ou le rêve, pour lequel personne n’est jamais né. Il en résulte, comme je déteste l’un et l’autre, que je n’en choisis aucun, mais comme, dans certaines circonstances, il me faut bien ou rêver, ou agir, je mélange une chose avec l’autre.» Cet extrait du livre de l’intranquillité signé par l’auteur Fernando Pessoa l’atteste …

Du poète au peintre, c’est le même geste. Le geste de l’humain qui a besoin de transgresser pour vivre et pour affirmer sa condition humaine qui est d’être libre… libre de briser les cadres et conventions.

A travers ces choix artistiques, Hassan Nadim s’offre la liberté de faire le saut du petit bureau du fonctionnaire Pessoa, ou de la petite chambre du poète Pessoa vers l’agitation de la place Jamaâ El Fna ….

Et c’est bien d’ailleurs à Marrakech où l’artiste trouve sa source d’inspiration.  Mettant côte à côte le poète Fernando Pessoa, le peintre Farid Belkahia et un lieu historique Jamaa El Fna, la rétrospective ne peut déboucher que sur un mixage original valorisant la symbiose dans la diversité.

Les contraires ne se repoussent plus, mais se succèdent et dialoguent. Car pour lui, les contraires ne sont contraires qu’en apparence. L’échange d’énergies  dans le flux du temps en serait une explication.

A mi-chemin entre peinture et photographie, Hassan Nadim brise finalement le figement de la pose. Mais l’alchimie entre le rêve et la réalité demeure, créant une magie de l’expression.

Né le 1er janvier 1959 à Douirane, village du Haut Atlas situé à 90 km de Marrakech, il est l’auteur de plusieurs expositions au Maroc et à l’étranger (France, Espagne, Belgique, Suisse, Pologne, Bahreïn et Chili). Il a, par ailleurs, collaboré à de nombreux livres d’art et de civilisation marocaine.

 

 

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