Le PPS largué par le MP

Les maux de la majorité continuent. Le torchon brûle entre le PPS et le Mouvement populaire. Très furieux, les parlementaires du PPS (Parti du progrès et du socialisme) se sont retirés des travaux de la commission chargée de la révision du règlement intérieur de la Chambre des représentants dans la nuit du mardi à mercredi.

«Notre groupe s’est retiré après avoir compris que la méthodologie arrêtée et les compromis conclus avec les autres groupes parlementaires n’étaient plus respectés», affirme Rachid Roukbane, président du groupe parlementaire du PPS à la première Chambre.

Et de poursuivre: «Nous nous étions mis d’accord avec le PJD, le MP et l’Istiqlal sur un seuil de 18 parlementaires pour la création d’un groupe parlementaire. Mais nous avions été surpris par le désistement de l’Istiqlal et du Mouvement populaire. C’est pour cette raison que nous nous retirés en nous réservant le droit de soumettre de nouvelles propositions». Seul le PJD (Parti de la justice et du développement) soutient toujours le parti du livre dans sa quête.

Le point de discorde concerne principalement le seuil minimum fixé par le règlement intérieur aux partis politiques pour former un groupe parlementaire. Actuellement, il est de vingt parlementaires.

Le PPS qui n’avait obtenu que 18 sièges dans le scrutin de novembre 2011, avait peiné pour former son groupe parlementaire faisant appel à deux députés pour atteindre le seuil. Aujourd’hui, le parti milite pour ramener ce seuil à 15 députés seulement.

Si le PJD soutient cette proposition, d’autres forces parlementaires, à leur tête l’Istiqlal qui vient de claquer la porte de la majorité mais également le Mouvement populaire, s’y opposent farouchement. «Le président de la première Chambre, Karim Ghellab, avait mené une médiation qui a débouché sur un accord entre le PJD, le MP, le PPS et l’Istiqlal pour la fixation du seuil à 18 députés.

Un PV avait été signé dans ce sens avant que le MP et l’Istiqlal ne changent d’avis subitement», explique Roukbane. Si l’attitude de l’Istiqlal est, en quelque sorte, compréhensible en raison des relations conflictuelles que le parti entretient avec la direction du PPS, la posture du MP surprend ses alliés, ce qui suscite de nouveau des questions sur l’homogénéité au sein de la majorité au Parlement.
A noter enfin que le PPS dispose toujours de son groupe parlementaire composé de 20 parlementaires.n