Du seuil de la maison, la voisine appelle Khadija. Mais cette dernière ne répond pas. Elle l’appelle encore et encore puisqu’elle est certaine qu’elle s’y trouve. Mais en vain, pas de réponse. Elle frappe à la porte qui semble être entrebâillée. Khadija ne la rejoint pas.
La voisine la pousse et rentre tout en appelant l’adolescente, qui est encore à son dix-septième printemps. Tout d’un coup, on entend un cri strident qui provient de l’intérieur. Que s’y passe-t-il ? La voisine découvre Khadija corps sans âme, gisant dans une mare de sang.
Nous sommes à Benslimane, vers 13h30 de ce dimanche 28 juillet. Tous les voisins sortent de chez eux pour savoir ce qui se passe. «Khadija a été tuée», dit-on sans savoir qui l’a tuée, ni pour quelle raison. Les limiers de la police judiciaire et de la brigade scientifique arrivent, rentrent au domicile et effectuent le constat d’usage. Une information est sûre : Khadija était seule chez elle quand un inconnu lui a donné des coups au niveau du cœur et du cou. L’enquête policière commence. Les investigations sont lancées, les témoignages recueillis.
Pas moins d’une heure plus tard, les soupçons se dirigent vers une seule personne: Youssef, le neveu de la défunte, âgé de trente ans, qui semble avoir pris la poudre d’escampette. Les mauvaises langues se délient, parlent d’une relation incestueuse entre les deux ou d’un litige portant sur un héritage. Mais rien ne le confirme puisque le neveu en cause est encore en fuite.
Les policiers déploient tous leurs efforts pour le repérer. Et quatre heures plus tard, vers 17h du même jour, Youssef est déjà menotté. Rapidement, il se met à table, il avoue son crime. Mais, le mobile n’est ni une relation incestueuse ni un héritage. Youssef, qui ne manifeste aucun regret, affirme qu’il a vengé l’honneur de la famille. N’admettant pas que sa tante soit en relation amoureuse avec un jeune homme, il l’a sollicitée de la rompre. Au lieu de cela elle lui exprime ses sentiments pour son bien-aimé. Une confession qui ne lui a pas plu. Et c’est l’irréparable qui s’est produit.












