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Recours du Maroc au marché financier international : Mais où va-t-on ?

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Le Maroc s’endettera davantage pour les années à venir. Les bruits font écho d’une somme de 4 milliards de dollars qui sera empruntée à la Banque mondiale. Selon une déclaration d’un responsable de l’institution financière internationale, relayée par l’agence Reuters, cet encours sera débloqué sous forme d’une série de prêts visant à alimenter des projets en infrastructure et énergie à l’horizon 2017.

Selon la même source, la déclinaison, serait, donc, d’un milliard de dollars par an. Pas plus tard que la semaine dernière le Maroc a contracté de la Banque mondiale un prêt de politique de développement pour la transparence et la redevabilité.

Cet accord a porté sur un montant de 200 millions de dollars, soit l’équivalent de 1,6 milliard de dirhams. Ce prêt est le premier d’une série de deux opérations qui auront pour objet d’assurer une gestion des ressources publiques et de promouvoir une gouvernance «ouverte».

L’éventuel recours du Maroc au soutien de la Banque mondiale a ouvert le débat sur la capacité du Royaume à lever des lignes de crédits à l’international. Frôle-t-on le surendettement? Un questionnement auquel a été confronté Idriss Azami, mardi, lors de la séance  des questions orales à la Chambre des représentants. Le ministre délégué chargé du budget argumente : «L’endettement est intrinsèquement lié au déficit budgétaire, qui s’explique essentiellement par le recul des ressources et l’augmentation des dépenses, une situation qui nécessite le recours aux marchés financiers pour répondre aux multiples engagements à caractère social ou liés à l’investissement».

La situation budgétaire actuelle est du moins qu’on puisse dire alarmante. Les dépenses d’investissement ne cessent d’accroître passant, selon le ministre, de 20 milliards de dirhams à 45 milliards actuellement. De même, les dépenses de la compensation connaissent un pic effrayant. Se référant à M. Azami, ces dépenses ont dépassé leur seuil de 4 milliards de dirhams pour atteindre à ce jour les 56 milliards de dirhams.

Ainsi, la maîtrise du déficit budgétaire s’impose. Le ministre a évoqué dans ce sens les efforts de l’État pour amortir ces écarts. «Le gouvernement a pris dans ce cadre des mesures audacieuses visant la maîtrise du déficit budgétaire, en agissant aussi bien sur les ressources fiscales que sur la rationalisation des dépenses», souligne Idriss Azami dans sa réponse. La question qui se pose est : à quel point ces mesures sont efficientes pour réduire le recours du Maroc aux marchés financiers internationaux ?

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