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Mohamed Boussaid: «Les activités qui dépendent étroitement de la pluviométrie tendent à se réduire»

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ALM : La loi de Finances 2014 est fondée sur des perspectives économiques marquées par un baril aux environs de 105 dollars et une récolte de 70 millions de quintaux de céréales. N’est-ce pas faire excès d’optimisme ?

Mohamed Boussaid : Le fait est que je suis résolument optimiste et confiant. Je ne sais pas si nous réaliserons ce chiffre de 70 millions de quintaux de céréales, mais je crois sincèrement que telles que les choses se présentent, nous n’en serons pas loin. Ceci dit, nous sommes loin des années 90 où de mauvaises récoltes avaient engendré des taux de croissance négatifs. Car, entre-temps, nous avons multiplié les pare-chocs. Le plus important et le plus efficace étant évidemment le Plan Maroc Vert.

Ce qui fait que, même si elle engendre plus de richesses, l’agriculture n’a plus le poids prépondérant qu’elle avait auparavant dans la structure du PIB, et, de surcroît, dans la configuration même du secteur, les activités qui dépendent étroitement de la pluviométrie tendent à se réduire.

4,8% de croissance, est-ce suffisant pour redonner du tonus aux secteurs restés atones. Est-ce suffisant en particulier pour résoudre le problème du chômage ?

Le taux de croissance de l’année dernière nous a permis de stabiliser le niveau du chômage. En conséquence je pense que celui qui est prévu pour l’année qui court devrait nous approcher d’un résultat semblable. Bien évidemment, il n’est pas question de se suffire de cette tendance et c’est bien pour cela que la loi de Finances a prévu toute une batterie de mesures pour booster le marché du travail.

Le niveau de croissance, tel que prévu par la loi de Finances 2014, est fonction des impulsions de la demande intérieure et des exportations, c’est-à-dire de la demande extérieure. La reprise en Europe, principal partenaire commercial, étant encore hésitante, à quoi faut-il s’attendre ?

Dans l’ordre interne, les mesures prises pour promouvoir l’investissement, au moyen du PPP en particulier, la maîtrise du taux d’inflation, au niveau de 2% en annuel, la lutte contre le chômage… tout cela devrait  nous valoir un bon niveau de consommation domestique. A l’externe, les prévisions ne sont certes pas idéales, mais on doit pouvoir faire avec. Après un taux de croissance faible l’année dernière, l’Europe est assurée de faire 1%. Cela nous offre des possibilités dans différents secteurs. Je veux parler de l’automobile, de l’activité équipementière, de l’aéronautique…

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